Chronique stratégique du 10 octobre 2021 (pour s’abonner c’est PAR ICI)
Les deux dernières semaines ont marqué un tournant décisif de la situation stratégique internationale avec l’intégration à la Fédération de Russie de quatre oblasts d’Ukraine et le sabotage des gazoducs Nord Stream (voir l’analyse très pointue du colonel suisse Bosshard)
Elles pourraient également s’avérer un tournant dans les relations entre puissances transatlantiques, s’il est démontré que les États-Unis et/ou d’autres alliés de l’Otan sont effectivement responsables des attaques dans la mer Baltique contre une infrastructure énergétique vitale pour l’Union européenne. Pour les pays européens le dilemme est simple : ou bien l’Otan a saboté une infrastructure vitale pour l’avenir des pays de l’UE et dans ce cas, il faut quitter l’alliance ; ou bien cela a été fait par les Russes et alors l’Otan s’avère incapable de nous défendre donc y rester perd tout son sens...
Accélération
Lors de la cérémonie de signature des traités d’intégration, le 30 septembre, le président Poutine a souligné que « l’effondrement de l’hégémonie occidentale est irréversible » et qu’un nouvel ordre mondial se met en place. Or, nous savons qu’en Occident il ne manque pas de fanatiques prêts à risquer une guerre mondiale pour maintenir l’ordre impérial établi. C’est ce qu’a démontré l’attaque invraisemblable contre les gazoducs Nord Stream 1 et 2 — où les « experts » décérébrés des médias ont eu la clairvoyance d’y voir l’action machiavélique d’un Poutine prêt à détruire ses propres infrastructures et à s’aliéner définitivement les Européens… Certains ont même voulu y voir des manœuvres obscures du FSB dont une faction voudrait montrer que Poutine n’est pas à la hauteur des enjeux...
L’escalade des tensions a poussé Angela Merkel à…