Chronique stratégique du 23 octobre 2019 (pour s’abonner c’est PAR ICI)
Il en coule des larmes de crocodile pour les « gentils » Kurdes, « trahis » et menacés de « génocide » par la Turquie. Si nous en déplorons nous-mêmes les souffrances, nous ne désignons pas les mêmes coupables. Car c’est bien ceux qui ont bâti leur image, leur carrière et leur fortune sur la base des guerres de « changement de régime » menées par les administrations Bush/Cheney et Obama, qui sont responsables en premier ressort du désordre actuel. Et ce qu’ils pleurent surtout, c’est le succès de la stratégie russe – lancée en 2015 via son engagement en Syrie.
Mercredi 16 octobre, les deux tiers des Républicains ont voté avec la majorité démocrate une motion (non contraignante) condamnant la décision de Trump de laisser la Turquie franchir la frontière syrienne, « qui a profité aux adversaires des États-Unis ». La députée républicaine du Wyoming Lyz Cheney, fille du tristement célèbre ancien vice-président Dick Cheney, a quant à elle déploré ne pas comprendre « pourquoi Donald Trump laisse les alliés de l’Amérique se faire massacrer et permet le retour de l’État islamique ». Plus révélateur de leurs réelles intentions, le chef de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell a dénoncé « une grave erreur » qui va permettre – oh horreur ! – au…