Le village ne pourra jamais retrouver sa tranquillité si les loups continuent à pouvoir y pénétrer en toute liberté. C’est tout l’enjeu de la bataille pour rétablir la séparation bancaire, le « Glass-Steagall Act » : les loups de la finance ne doivent plus pouvoir spéculer avec les dépôts.
Donald Trump, et Emmanuel Macron, ont initié un changement positif en politique étrangère et notamment envers la Russie et la Chine. Ils le font par « pragmatisme », comme on dit, constatant d’une part l’échec complet de la stratégie suivie depuis quelques années, incapable de produire autre chose que le chaos, la guerre, le terrorisme, les réfugiés, etc., et d’autre part le nouveau paradigme « gagnant-gagnant » en train d’émerger autour des Nouvelles Routes de la soie de la Chine. Mais, tel des Dr. Jekyll et M. Hyde, ils demeurent dans la contradiction presque schizophrène entre politique extérieure et politique intérieure, l’une voulant s’écarter de la logique de guerres géopolitiques servant les intérêts privés du complexe militaro-financier, et l’autre se laissant totalement déterminer par ces mêmes intérêts.
Lors de sa campagne, Donald Trump avait promis qu’il rétablirait le Glass-Steagall Act de Roosevelt, abrogé en 1999 par Bill Clinton. En janvier, lors des auditions devant valider la nomination de Steven Mnuchin – ancien de la banque Goldman Sachs – au poste de secrétaire au Trésor US, ce dernier avait dit de façon évasive qu’il ne s’agissait pas de rétablir le vieux Glass-Steagall de 1933, mais d’une sorte de « Glass-Steagall du XXIe siècle » sur lequel il ne donnait aucune précision... Le 1er mai, Trump déclarait cependant à Bloomberg News : « certains voudraient revenir à l’ancien système, n’est-ce pas ?…