Chronique stratégique du 18 mai 2022 (pour s’abonner c’est PAR ICI)
Il est donc grand temps de sortir de la Nef des fous !
Le 26 février, soit deux jours après le lancement de l’opération militaire russe en Ukraine, l’Occident a adopté ce qu’il présente comme « les plus lourdes sanctions de l’histoire » contre la Russie, notamment « l’option financière nucléaire », consistant à exclure sept banques russes du système SWIFT.
Quelques semaines plus tard, le secrétaire d’État américain Antony Blinken annonçait que, grâce à ces sanctions, l’économie russe était « en ruine », tandis que son homologue britannique Liz Truss se vantait de leur « impact paralysant », avant d’appeler à « écraser la Russie » comme le prévoit l’étude de la RAND Corporation de 2019.
On a entendu des déclarations similaires de la part d’Ursula von der Leyen et de Josep Borrell, entre autres, qui prétendent que ces sanctions, bien que terriblement douloureuses pour les Européens, sont le seul moyen de priver la Russie des moyens de financer la guerre en Ukraine. De son côté, dans une intervention hystérique qui lui aurait bien valu un petit séjour en maison de repos, le ministre français de l’Économie Bruno Le Maire avait alors scandé, tout en se voyant obligé de se rétracter sous la pression de l’Elysée, que nous allions « provoquer l’effondrement de l’économie…