Comme nous l’avons rapporté dans notre chronique du 11 mars, l’Italie s’apprête à signer un accord préliminaire d’adhésion à l’Initiative de la Ceinture et la Route (ICR) portée par la Chine. La signature devrait survenir le 22 mars, lors de la visite du président Xi Jinping.
Ce développement a résonné comme un tremblement de terre dans l’ensemble du monde néolibéral/néoconservateur. Un membre du G7, qui plus est pays fondateur de l’UE, ose sortir des clous jalousement gardés du « monde libéral transatlantique » ! C’est tout le storytelling anti-chinois et anti-Routes de la soie qui menace de s’effondrer !
Un affront au laisser-faire, laisser passer
La Maison-Blanche, au travers d’une conversation avec deux hauts responsables de l’administration publiée dans le quotidien italien La Stampa (propriété du groupe De Benedetti), a fait part de sa grande inquiétude à l’idée que le gouvernement italien donne ainsi du crédit au projet chinois, et lui a adressé des menaces à peine voilées. En adhérant à l’ICR, l’Italie risque selon elle d’endommager la coopération entre les entreprises américaines et italiennes, ainsi que les capacités opérationnelles de l’OTAN. « L’Italie se désolidarise ainsi du reste du G7 et permet à l’ICR de pénétrer l’Europe », estiment les deux responsables, qui ajoutent que « cela pourrait légitimer une approche du développement économique qui est antinomique avec le marché et le secteur privé ».
À l’heure des privatisations et de l’austérité budgétaire, indispensables pour maintenir à flot le casino financier, l’Italie donne un bien mauvais exemple ! Manifestement à court d’arguments, les deux responsables de la Maison-Blanche lancent : « Par cette action, l’Italie s’apprête à rejoindre le club pas si noble du…