Au milieu d’un G20 dominé par des escarmouches dans les rues de Hambourg et par des occidentaux obsédés par leur agenda climato-malthusien, la première entrevue entre Donald Trump et Vladimir Poutine représente une étape fondamentale vers une sortie du climat de nouvelle guerre froide créé sous les administrations Bush et Obama. A la sortie d’une discussion de 2h20 (alors qu’elle était prévue ne durer que 35 min), le secrétaire d’État américain Rex Tillerson a déclaré que « le courant est très vite passé entre les deux dirigeants. Une véritable alchimie positive s’est établie entre eux. Ce que j’ai observé de positif – et j’ai pu rencontrer de nombreuses fois le président Poutine auparavant – c’est qu’il n’y avait pas de rancœur vis-à-vis du passé. (…) Les deux dirigeants sont conscients de la nécessité de garantir de bonnes relations entre les deux plus grandes puissances nucléaires du monde... Nous devons tout simplement trouver un moyen d’aller de l’avant. »
Le résultat le plus important de cette entrevue est de loin l’accord pour un cessez-le-feu dans le sud-ouest de la Syrie, à la frontière jordanienne, et qui entrera en vigueur dès le 9 juillet. Il coïncidera avec la création d’une nouvelle zone de dé-escalade dans la région. Même si le désaccord demeure sur le destin de Bashar el-assad, les États-Unis semblent s’éloigner de leur politique de « changement de régime » ; En gros, Trump a concédé à Poutine : « Assad peut et va rester. » Concernant l’Ukraine, il a été décidé la mise en place d’un canal de communication entre Moscou et Washington, afin de garantir le respect des accords de Minsk. Trump a nommé Kurt Volker, ancien ambassadeur américain à l’OTAN, comme représentant spécial pour les…