Chronique stratégique du 18 mars 2020 (pour s’abonner c’est PAR ICI)
Comme lorsqu’un avion franchit le mur du son, nous traversons actuellement une phase de turbulences dans laquelle les lois et les paramètres habituellement en vigueur ne sont plus valables. On tourne à droite, l’avion part sur la gauche ; de même, on injecte des masses de liquidités, la bourse s’effondre…
Dans de nombreux pays en Occident, des actions drastiques ont désormais été prises pour lutter contre la propagation du Covid-19 ; la France, l’Espagne, la Belgique et Israël — et sans doute bientôt les États-Unis et l’Allemagne —, ont suivi l’Italie dans les mesures de confinement et d’arrêt de toutes les activités non-essentielles à la nation.
Cependant, les mesures révolutionnaires essentielles pour endiguer la progression de la pandémie et surtout mettre fin à la destruction des capacités productrices des nations occidentales des 50 dernières années, n’ont pas encore été mises en œuvre. Les dirigeants continuent de se laisser déterminer par les mouvements irrationnels des marchés et par les pompiers pyromanes que sont les banquiers centraux.
En plein dimanche après-midi, la Fed a fait un saut de plus dans l’hystérie hyper-inflationniste, en abaissant subitement ses taux directeurs à zéro, et en annonçant un renflouement quantitatif (QE) de 700 milliards de dollars en rachat de bons du Trésor et autres titres financiers toxiques (dont les titres adossés à des créances hypothécaires, les Mortgage Backed Securities, ou MBS). Une intervention qui fait suite à la baisse des taux du 3 mars. Le 12…