Dans le monde merveilleux des marchés financiers, où tout va pour le mieux et doit aller ainsi à l’éternité, on doit faire de plus en plus d’efforts pour ne pas voir l’énorme éléphant des produits financiers dérivés au milieu de la pièce, et pour ne pas entendre le toc-toc du Glass-Steagall à la porte.
La dette globale américaine (ménages, entreprises et gouvernement) atteint aujourd’hui 375 % du PIB, avec une croissance quatre fois plus rapide que celle du PIB ! « Les soucis se pointent à l’horizon », admet la lettre financière Chapman Report. « Les défaillances s’accumulent, en particulier sur les prêts aux particuliers et aux entreprises, mais également sur les crédits à la consommation en Amérique du nord et en Europe. » La population américaine étant de moins en moins capable de devenir propriétaire, et surtout les jeunes ménages qui croulent sous les crédits étudiants, le secteur immobilier souffre, menaçant de faire éclater une bulle de 11 000 Md$ constituée en grande partie de MBS (« Mortage backed securities », ou titres adossés à des créances hypothécaires). Rien que les 20 banques systémiques de la zone transatlantique détiennent au total 1400 Md$ de ces avoirs. D’après l’agence Moody’s, les défauts sur ces hypothèques sont passés de 4,6 % en septembre 2015, à 5,6 % en septembre 2016, et à 6,4 % en juin 2017. L’éléphant est non seulement énorme, mais il barrit très fort.
Le Parti démocrate US pris à parti sur le Glass-Steagall
Les dirigeants du parti démocrate américain, en pleine crise face à une population rejetant leur posture anti-russe et anti-Trump, se sont sentis obligés hier de tenir une conférence de presse à Berryville, en Virginie, afin d’y présenter un nouveau programme économique : « A Better…