Malgré l’échec patent de la tentative de faire tomber la présidence Trump avec l’ « affaire russe », les milieux néoconservateurs ont encore quelques cordes à leur arc. Preuve en est la nouvelle Stratégie de sécurité nationale (NSS), qui s’inscrit en contradiction avec la politique de détente vis-à-vis de la Russie et de la Chine mise en œuvre tant bien que mal depuis le début de son mandat.
Le président Trump, qui présentait lundi sa nouvelle stratégie devant la presse, a déclaré dans un langage aux accents néocons que nous vivons dans « une nouvelle ère de compétition entre les nations », où il faut faire face à des « États voyous », des organisations terroristes internationales et des groupes criminels transnationaux, ainsi qu’aux puissances rivales que sont la Russie et la Chine. « J’annonce que nous sommes dans la course pour la gagner. (…) Avec cette stratégie, j’appelle à un réveil de l’Amérique », a-t-il lancé.
Les quatre piliers de la nouvelle doctrine sont : la protection du territoire, la prospérité des États-Unis, « la paix par la force » et le renforcement de leur influence. La logique de confrontation est exprimée dès les premiers paragraphes du rapport sur la NSS : « La Chine et la Russie représentent un défi pour la puissance, l’influence et les intérêts américains, par leur tentative d’éroder notre sécurité et notre prospérité. Elles sont déterminées à rendre les économies moins libres et moins équitables, à accroître leurs forces armées et à contrôler l’information et les données dans le but de réprimer leurs sociétés et d’étendre leur influence ».
Le troisième pilier du rapport, « la paix par la force », décrit la Chine et la Russie comme « des puissances…