Confirmant l’analyse de Jacques Cheminade sur le risque systémique que pose le danger d’un « krach financier inéluctable et proche », publiée le 2 mai, les bourses asiatiques – et principalement celles de Shanghai, Shenzhen et Hong-Kong – ont brutalement dévissé lundi, entraînant dans leur sillage les bourses européennes et américaines.
Les marchés réagissaient aux déclarations du président Trump, qui venait de publier un tweet menaçant contre la Chine, dans le contexte des négociations commerciales. En France, le CAC a chuté de 3 % en deux jours et aussi bien Bruno Le Maire pour la France que Christine Lagarde pour le FMI ont souligné que la dispute sino-américaine pouvait plomber la croissance mondiale. Faisant preuve de sa bonne volonté, la Chine a annoncé que son équipe de négociateurs, y compris le vice-Premier ministre Liu He, iront à Washington demain.
Bienvenu dans un monde livré au pouvoir des tweets, où le président de la plus grande puissance mondiale, qui ne mesure pas toujours les conséquences de sa communication, peut en quelques secondes déclencher une véritable tempête financière. Après que son équipe a décrété que les Chinois « reniaient » certains de leurs engagements, Trump, qui cherche sans doute à caresser une partie de son électorat dans le sens du poil, a fait savoir qu’il en avait assez que les Chinois viennent aux États-Unis avec des « propositions bidons ». Si cela ne cesse pas, a-t-il prévenu, les droits de douane que les États-Unis lèvent déjà sur 200 milliards de dollars d’importations chinoises passeront de 10 à 25 %. Trump a également annoncé son intention de surtaxer « prochainement » les 325 milliards de marchandises qui étaient jusque-là épargnées par la guerre commerciale.
La côte de popularité du président, d’après un sondage Gallup, est…