Chronique stratégique du 11 octobre 2019 (pour s’abonner c’est PAR ICI)
Depuis le 17 septembre, la Réserve fédérale américaine (Fed) intervient en catastrophe pour fournir chaque soir des liquidités à hauteur de 75 milliards de dollars par jour sur le marché interbancaire (repurchase agreement, ou repo), afin de contenir le niveau des taux qui flambent en passant de 2 % à 10 %. Pour une raison encore inconnue ,les banques ont cessé de se prêter les unes aux autres, obligeant la Fed à intervenir de cette façon, ce qu’elle n’avait pas fait depuis septembre 2008.
Mur d’argent
Les autorités ont expliqué qu’il ne s’agissait que d’un problème « technique » lié au paiement des impôts trimestriels. « Circulez, il n’y a rien à voir », donc. Sauf que non seulement la Fed a poursuivi ses injections jusqu’à aujourd’hui, mais elle vient d’annoncer qu’elle le fera encore chaque jour, toujours avec une limite de 75 à 100 milliards, jusqu’au moins le 4 novembre. Rien qu’hier, jeudi 10 octobre, elle a encore dû mettre 88 milliards à disposition des banques.
Pour les analystes de Wall Street on Parade, Pam et Russ Martens, ces opérations de pompage revêtent « l’apparence évidente des machinations [de la Fed] au cours des premiers jours du krach de 2008 – quand elle avait également refusé de donner les noms des banques recevant l’argent ».
Une ou plusieurs grandes banques américaines ou étrangères se trouvent sans doute dans une situation catastrophique. « C’est la seule…