Voici la vérité toute crue sur laquelle Trump n’a pas tort d’insister : si le FBI avait suivi les nombreux indices montrant que Nikolas Cruz s’apprêtait à commettre ces meurtres dans le lycée de Parkland, plutôt que de gaspiller des moyens considérables pour tenter en vain de prouver que la Russie a manipulé les élections américaines de 2016, dix-sept vies auraient pu être épargnées.
Alors que, comme d’habitude, les médias américains et européens insistent sur l’unique question des armes, dont l’accès mériterait sans doute un encadrement renforcé, les événements survenus mercredi dernier en Floride ont braqué les projecteurs sur l’incompétence manifeste du FBI, dont la réputation est déjà fortement éreinté par l’affaire du Russiagate.
En effet, non pas un mais deux individus avaient prévenu l’agence fédérale des intentions de Nikolas Cruz ; et si cela ne suffisait pas, ce dernier a même exhibé son arsenal d’armes à feu dans un groupe Instagram, écrivant : « je pense que je vais tuer des gens ». Le gouverneur de Floride Rick Scott, estimant que le cafouillage du FBI est « inacceptable », a appelé à la démission du directeur du FBI Christopher Wray. La célèbre présentatrice de Fox News Jeanine Pirro, ancienne juge et procureur, a quant à elle affirmé que toute la direction du FBI devait être limogée.
La déroute chez l’ennemi
À l’aune du fiasco du FBI dans le massacre de Floride, l’Attorney général (équivalent du ministre de la Justice), Jeff Sessions, a immédiatement ordonné l’ouverture d’une enquête sur le FBI et sur le Département de la Justice (DOJ). « Il est désormais clair », a-t-il déclaré, « que des signaux alarmants étaient là et que le FBI les a manqué. Nous en voyons les conséquences tragiques ».
Sessions a également annoncé que le DOJ allait ouvrir une enquête sur…