Tel un héros sans peur et sans reproche, il fait front, seul face à la horde des affreux populistes qui sèment le doute et la confusion à travers notre vieux continent. Dans sa tribune du 5 mars, où il appelle à rien moins qu’une « renaissance européenne », le président français demande aux citoyens Européens de se « tenir debout. Fiers et lucides », pour faire barrage à la menace du « repli nationaliste », des « exploiteurs de colère, soutenus par les fausses informations ».
Aux sceptiques qui ne sauraient plus où est l’Europe ni ce qu’elle fait, et qui n’y verraient plus qu’un « marché sans âme », Emmanuel Macron rappelle promptement qu’il s’agit d’un « succès historique », un « projet inédit de paix, de prospérité et de liberté ». Dans un monde truffé de menaces, de puissances hostiles, elle nous maintiendrait unis, plus forts. « Comment résisterions-nous aux crises du capitalisme financier sans l’euro, qui est une force pour toute l’Union ? » écrit-il. Cette Europe nous a apporté des « milliers de projets du quotidien qui ont changé le visage de nos territoires », comme ce « lycée rénové », cette « route construite », ou encore ce canal Seine-Nord-Europe… Ah non, pardon, ce dernier a été mis en pause par Édouard Philippe. Traité de Maastricht et 3 % de déficit public obligent…
Capitalisme financier, protège-nous du capitalisme financier !
Dans la foulée de sa proposition phare pour la création d’une Agence européenne de protection des démocraties, « qui fournira des experts européens à chaque État membre pour protéger son processus électoral contre les cyberattaques et les manipulations », Macron appelle de ses…