Les tête-à-tête entre Trump et Poutine, et entre Xi Jinping et Trump, au G20 de Hambourg, ont montré que cette « nouvelle détente », et ce dialogue tripartite entre la Chine, les États-Unis et la Russie devient désormais une réalité. Ceux qui en doutent peuvent en prendre la mesure à l’aune de la vague de commentaires amers et rageurs dans les médias occidentaux.
Le lendemain de la rencontre entre Trump et Poutine, l’ambassadrice des États-Unis à L’ONU (va-t-elle y rester longtemps ?) est apparue par deux fois sur CNN, vociférant que « tout le monde sait que non seulement la Russie a interféré dans les élections américaines, mais qu’elle le fait sur tous les continents, essayant de provoquer le chaos à l’intérieur des pays. » De telles affirmations représentent une répudiation des propos de Donald Trump lui-même, qui la veille avait accepté les dénégations de Poutine, en l’absence de preuves. « Nous ne pouvons pas et nous ne ferons jamais confiance à la Russie », a martelé Haley.
De son côté, sur NBC, l’ancien patron de la CIA John Brennan a déversé son cynisme aigri à propos de la fameuse phrase de Trump disant à Poutine qu’il était honoré de le rencontrer : « Un honneur de rencontrer un individu qui a lancé un assaut sur nos élections ? Pour moi, dire une chose pareille est complètement déshonorant. » Lindsay Graham et John McCain, le duo de sénateurs républicains va-t-en-guerre, déambulent de partout disant que la rencontre Trump-Poutine était « désastreuse », et que l’accord de cessez-le-feu conclu pour la Syrie n’est qu’un moyen de soutenir « l’assassin » Bashar el-assad.
Chine-Russie : relations plus matures
Suite à sa rencontre avec le président Xi Jinping au G20, Trump a…