Chronique stratégique du 14 janvier 2020 (pour s’abonner c’est PAR ICI)
Cela circule partout dans les médias : les manifestations anti-gouvernement sont de nouveau apparues en Iran et en Irak ces derniers jours. Et, alors que les revendications des Irakiens contre l’austérité et contre la présence militaire étrangère ont largement été ignorées, les médias occidentaux font tourner en boucle la narrative du changement de régime en Iran.
Samedi soir à Téhéran donc, un petit millier de personnes – des jeunes pour la plupart – ont manifesté en scandant des chants et des slogans explicitement anti-gouvernement et anti-Khomenei. La colère s’est cristallisée autour de l’avion ukrainien abattu par erreur le 9 janvier en Iran, et dont les passagers étaient pour la majorité des Iraniens.
Et voici que le gouvernement a brièvement fait arrêter l’ambassadeur britannique Robert Macaire, pour « avoir suscité des actes suspects » en lien avec les manifestations en Iran. Celui-ci a prétendu qu’il ne faisait qu’aider à mettre en place une « veille », et qu’il est parti dès que les manifestations ont commencé : chapeau l’artiste ! De son côté, le ministre britannique des Affaires étrangères Dominic Raab a affirmé que « l’Iran est en voie de devenir un État paria ».
Le Guardian, dans un article publié le 13 janvier, confirme le rôle joué par l’ambassadeur, écrivant que Macaire a aidé à « déclencher…