Chronique stratégique du 10 janvier 2020 (pour s’abonner c’est PAR ICI)
Suite à la douzaine de missiles balistiques lancés mercredi matin par l’Iran sur deux bases américaines en Irak (à l’heure exacte à laquelle le général Qassem Soleimani a été assassiné cinq jours auparavant), le président Trump a tweeté :
Tout va bien. (…) L’évaluation des dégâts et des victimes est en cours. Jusqu’ici, tout va bien ! Nous avons l’armée la plus puissante et la mieux équipée au monde, de loin ! Je ferai une déclaration demain matin.
Une heure après, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif, à qui les États-Unis viennent de refuser un visa pour se rendre à l’ONU, a écrit sur son propre compte Twitter :
L’Iran a pris et terminé des mesures proportionnées d’autodéfense conformes à (…) la Charte de l’ONU en attaquant une base d’où ont été lancées des attaques lâches contre nos citoyens et officiers de haut rang. Nous ne cherchons pas l’escalade ou la guerre, mais nous nous défendrons contre toute agression.
Dans son intervention mercredi matin depuis la Maison-Blanche, Trump a repris la rhétorique américaine caractérisant l’Iran comme la principale force terroriste du monde, comme l’ont fait tous les dirigeants américains depuis la Révolution iranienne de 1979. Mais il a également affirmé que « l’Iran semble reculer, ce qui est une bonne chose pour toutes les partis concernées et une très bonne chose pour le monde », ajoutant que « Daesh est un ennemi naturel de l’Iran. La destruction…