Chronique stratégique du 8 janvier 2020 (pour s’abonner c’est PAR ICI)
Toutefois, face au danger de basculement dans une nouvelle barbarie – cette fois-ci sans retour – des voix s’élèvent et demandent des comptes non seulement à Trump, mais surtout à Mike Pompeo et Mark Esper, les secrétaires d’État et à la Défense, qui apparaissent comme les véritables instigateurs de l’assassinat du général iranien Soleimani le 3 janvier.
Sur le seuil de la barbarie
Dimanche 5 janvier, deux jours après la frappe qui a tué le général Qassem Soleimani, le Parlement irakien a voté une résolution demandant l’expulsion des troupes de la coalition internationale, c’est-à-dire surtout des 5200 soldats américains qui stationnent dans le pays. Donald Trump, pris dans l’engrenage dans lequel il a été piégé, en contradiction totale avec son intention de « mettre fin aux guerres sans fin », a menacé l’Irak de « très fortes » sanctions si cette résolution était appliquée. « S’ils nous demandent effectivement de partir, si nous ne le faisons pas sur une base très amicale, nous leur imposerons des sanctions comme ils n’en ont jamais vu auparavant », a-t-il déclaré, à bord d’Air Force One.
Pire, parmi les 52 sites iraniens pouvant être ciblés par les États-Unis dans le cas d’une riposte iranienne contre les intérêts américains, Trump a prévenu que cela inclurait…