Chronique stratégique du 12 mars 2021 (pour s’abonner c’est PAR ICI)
Si à Paris, l’OCDE, tablant sur l’arrivée des vaccins et le plan de relance de Biden, a estimé le 9 mars que la croissance de l’économie mondiale devra atteindre 5,6 % dans le monde en 2021 (contre 4,2 % prévus en décembre 2020) avant de légèrement se tasser à 4 % en 2022, il en va autrement pour la BCE.
Le ciel s’assombrit au-dessus de Mme Lagarde, au moment de livrer la traditionnelle conférence de presse suivant la réunion de politique monétaire de la banque centrale ; les nuages s’accumulent en effet, avec la hausse des taux d’emprunts des Etats et une inflation « imprévue » de 1,1% dans la zone euro. Les prévisions de croissance psychédéliques – pardon, optimistes – formulées par la BCE en décembre, avec 3,9% pour la zone euro en 2021, sont mal en point.
Ce qui n’empêche pas les « analystes » de la banque centrale de persister dans la méthode Coué, répétant que l’inflation restera contenue à moyen terme. « Les données qui nous parviennent confirment notre précédente évaluation de base d’un impact de court terme prononcé de la pandémie sur l’économie et d’une faiblesse prolongée de l’inflation », a déclaré jeudi Christine Lagarde, dans un anglais aussi parfait que soporiphique. Cependant, le président de la Bundesbank Jens Weidmann s’est montré beaucoup moins serein, mettant en garde contre une hausse des prix pouvant atteindre 3% en Allemagne cette année.
Hyperinflation
Alors que les prix des matières premières…