Chronique stratégique du 7 mars 2021 (pour s’abonner c’est PAR ICI)
Dans sa fuite en avant frénétique visant à maintenir l’hégémonie de la « seule superpuissance mondiale », l’administration Biden a annoncé le 3 mars qu’elle envisageait des sanctions contre l’Inde, en prenant pour prétexte l’achat par l’Inde d’équipement militaire russe. Sur ce point, rien de nouveau sous le soleil : l’Inde a toujours dépendu de la Russie pour son armée. Ce qui est nouveau, c’est le refus de l’Inde de faire de la Quadrilatérale (Quad) un outil de l’OTAN.
En effet, lors du sommet du Quad jeudi dernier, malgré les pressions exercées par les États-Unis, le Japon et l’Australie, l’Inde a refusé de se joindre au reste du groupe pour dénoncer l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
The Hill rapporte que Donald Lu, le secrétaire d’État adjoint américain aux Affaires sud-asiatiques, a déclaré jeudi au Congrès que
l’administration évalue dans quelle mesure la relation militaire historiquement étroite de l’Inde avec la Russie est une menace pour la sécurité des États-Unis. C’est une question que nous examinons de très près, alors que l’administration étudie la question plus large de savoir s’il faut appliquer les sanctions prévues par le CAATSA ou renoncer à ces sanctions.
L’administration se réfère pour cela au Countering American Adversaries Through Sanctions Act, une loi adoptée en…