Chronique stratégique du 30 août 2019 (pour s’abonner c’est PAR ICI)
Après deux ans d’une politique au service des 1 % les plus riches, le président Macron a perdu à peu près tous les leviers à l’intérieur pour reconstruire sa popularité. Il n’en a plus aucun avec l’Allemagne avec qui il avait tenté de faire tandem. L’un des derniers qu’il lui reste est la politique internationale. Et il a bien compris que sa posture « gaullo-mitterrandienne » pouvait rencontrer une certaine adhésion au sein de la population française – ce qui démontre, soit dit en passant, que cette dernière, bien qu’elle soit souvent encline à la petitesse et au misérabilisme, réagit toujours positivement dès lors que la France renoue plus ou moins avec ce qui fait sa grandeur, c’est-à-dire sa mission d’ambassadrice de la paix et de médiatrice pour un ordre mondial « de détente, d’entente et de coopération », comme le disait de Gaulle.
Rétablir des relations avec la Russie
Ainsi, sans donner un blanc-seing à Emmanuel Macron, il faut souligner les pas positifs qu’il a accomplis lors du G7 qui vient de se dérouler à Biarritz, notamment pour calmer les tensions entre les États-Unis et l’Iran, et aussi pour rompre avec l’hystérie anti-russe qui domine les élites occidentales depuis près d’une décennie. Il a sans doute été conseillé en cela par les « vieux sages » du Quai d’Orsay, comme Hubert Védrine, Jean-Pierre…