Chronique stratégique du 28 janvier 2020 (pour s’abonner c’est PAR ICI)
Le Forum économique mondial de Davos, qui s’est déroulé du 21 au 24 janvier, a donné l’occasion comme chaque année d’un défilé de 120 milliardaires, dignes représentants de la caste des 1 % d’accapareurs, qui concentre entre ses mains deux fois la richesse de 6,9 milliards d’individus. Cette année, ces chers philanthropes, qui ont débarqué dans la station helvète avec 1500 jets privés, hélicoptères ou autres limousines, se sont fait les défenseurs enthousiastes de la décarbonation de l’économie. Les mots « vert », « changement climatique » et « développement durable » étaient sur toutes les bouches – « durable » prenant dans ce cas le sens de promesses de profits juteux générés en faisant payer davantage aux 6,9 milliards d’individus… pour le bien de la planète, bien entendu.
Les collabos, la prêtresse et le prince
C’est ainsi qu’une alliance apparemment contre nature entre milliardaires et écologistes s’est affiché au grand jour à Davos. Des militants « anti-système », en versions modernes de Pierre Laval, n’ont pas hésité à s’y rendre pour louer les efforts des grands patrons. Dans une interview à la BBC, le fondateur du mouvement Occupy Wall Street, Micah…