Chronique stratégique du 24 novembre 2022 (pour s’abonner c’est PAR ICI)
Côté occidental, c’est la consternation : « Rien sur la réduction progressive du charbon, aucun engagement clair à éliminer progressivement tous les combustibles fossiles », s’est lamenté le député conservateur britannique Alok Sharma, le président de la session de Glasgow de la COP26 de l’année dernière, au lendemain de la publication de la déclaration commune de la COP27.
Au lieu de cela, la conférence a ratifié la création d’un fonds international visant à aider les pays les plus pauvres à couvrir les « pertes et dommages » et à s’adapter au changement climatique — « adaptation » qui pourrait éventuellement signifier la construction d’un barrage en zone inondable… C’est le résultat de l’impulsion des cinq pays des BRICS, dont les ministres responsables du climat ont publié le 15 novembre, à quelques jours de la fin de la conférence, une déclaration commune défendant l’idée de ce fonds d’aide.
A Londres, Washington et Bruxelles, où l’on espère utiliser la bonne morale environnementale pour justifier un « ordre mondial basé sur des règles » incapable d’engendrer autre chose que la pauvreté et la famine, l’on a bien tenté de s’opposer à cette volonté du « Sud…