Chronique stratégique du 19 octobre 2021 (pour s’abonner c’est PAR ICI)
Royale irritation
Quelques jours seulement avant que des milliers de personnes ne se rendent à Glasgow, en Écosse, pour la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP26), un sentiment de panique s’est installé parmi les membres de la famille royale britannique. Ils craignent que ce conclave si bien planifié, au cours duquel le monde était censé signer un pacte de suicide collectif – où l’on veut forcer les pays du monde à abandonner les énergies fossiles, qui représentent 70% de l’énergie totale consommée —, ne soit un échec cinglant.
Et pour ceux qui connaissent le penchant ultra-malthusien de la Maison de Windsor, les voir exprimer ouvertement leur frustration signifie qu’il reste encore de l’espoir pour l’humanité.
Le prince Charles, qui est l’un des principaux instigateurs des conférences sur le changement climatique depuis les années 1990, s’est plaint amèrement sur la BBC du fait que de nombreux pays « ne font que parler, et le problème est d’obtenir des actions sur le terrain, ce que j’essaie de faire depuis quarante ans ». Toujours sur la BBC, son fils le prince William a quant à lui souhaité que nous cessions de perdre du temps et de l’argent dans les voyages spatiaux : « Nous avons besoin de certains des plus grands cerveaux et esprits du monde pour essayer de réparer cette planète, et non pour essayer de trouver le prochain endroit où…