Chronique stratégique du 8 novembre 2019 (pour s’abonner c’est PAR ICI)
Selon Gyorgy Matolcsy, la « décision malavisée » de l’introduction de la monnaie unique était en réalité « un piège français » : « Alors que l’Allemagne s’unifiait, François Mitterrand, alors président français, craignait sa montée en puissance et croyait qu’il suffirait de convaincre le pays d’abandonner son deutschemark pour éviter une Europe allemande ». Il révèle là ce qui était un secret de polichinelle. En effet, nous avions nous-mêmes montré, dans un article de 2005, que le traité de l’Union économique et monétaire (UEM), signé lors du Sommet de Strasbourg le 8 décembre 1989, avait été préparé depuis les années 1960-1970, bien avant Mitterrand, par plusieurs hauts administrateurs français, comme Robert Marjolin et Alexandre Kojève, des serviteurs de l’oligarchie financière anglo-américaine, dans la « tradition » collaborationniste française.
Le problème est que le piège s’est refermé sur tout le monde, y compris sur ceux qui l’ont dressé. L’euro n’a pas empêché l’Allemagne de rester la plus forte économiquement ; même si les Allemands ont dû payer le prix fort, par la dérégulation du marché de l’emploi…