Chronique stratégique du 24 septembre 2019 (pour s’abonner c’est PAR ICI)
Le monde danse sur un volcan. Alors qu’il frappait à la porte ces dernières semaines, le krach financier est désormais entré dans la demeure, sans que personne n’ose prononcer son nom. Pour la première fois depuis la crise de 2007-2008, la Réserve fédérale américaine (Fed) a dû injecter en catastrophe plus de 300 milliards de dollars dans le marché interbancaire depuis le 17 septembre, et elle promet de poursuivre ces injections de 75 milliards par jour jusqu’au moins début octobre. Cette action, qui n’a pour objectif que de gagner du temps, ne peut que créer les conditions d’une crise bien pire.
Dans le même temps, la situation stratégique reste très tendue, en particulier depuis les frappes contre les installations pétrolières en Arabie Saoudite, que les États-Unis, sous l’impulsion du secrétaire d’État Mike Pompeo, attribuent une fois de plus à l’Iran sans apporter la moindre preuve. Hier, Macron, avant de serrer la main du Président iranien Rohani, s’est joint aux États-Unis, à la Grande-Bretagne et à l’Allemagne pour blâmer l’Iran, en pleine contradiction avec ses propres efforts, entrepris depuis le G7 à Biarritz, pour se faire le médiateur d’une détente entre Téhéran et Washington.
Reflétant la…