Chronique stratégique du 27 janvier 2021 (pour s’abonner c’est PAR ICI)
En décembre, Nyrstar (Auby, Hauts-de-France), la dernière raffinerie de zinc encore en activité en France, étranglée par des coûts de production 10 à 15 fois supérieurs à ceux d’il y a quelques années, a annoncé qu’elle suspendait ses activités pour deux mois. Ce mois-ci, c’est Aluminium Dunkerque qui fait les frais de l’augmentation du coût de l’énergie.
Parfait exemple de ce que l’on appelle le binôme « industrie-nucléaire » spécifique à la France, Aluminium Dunkerque produit 285 000 tonnes par an, ce qui en fait la plus grande raffinerie d’Europe. L’aluminium est particulièrement touché par la hausse du coût de l’électricité, puisqu’il faut 13,7 MWh pour produire 1 tonne. Sans l’intervention de l’État, qui permettra à court terme de diminuer ces surcoûts sans les effacer complètement, l’usine aurait perdu 300 millions d’euros, « ce qui aurait signifié la fermeture de ce site employant 570 personnes », admet le ministère de l’Industrie.
En visite le 21 janvier sur le site d’Aluminium Dunkerque à Loon-Plage, la ministre déléguée de l’Industrie Agnès Pannier-Runacher a tenté de « rassurer » les salariés, alors que 31 cuves (soit 12% de la production) ont été mises à…