Cédric Herrou, l’agriculteur de la vallée de la Roya devenu symbole de l’aide aux migrants, a obtenu gain de cause vendredi auprès du Conseil constitutionnel, qui a censuré le « délit de solidarité » au nom du principe de fraternité inscrit dans notre Constitution. C’est une excellente nouvelle, qui montre que l’humanité n’est pas entièrement éteinte dans cette vallée des paumés qu’on appelle l’Union européenne.
Près de 80 % des procès engagés sur la base du délit de solidarité vont sauter ; mais le plus important est le message envoyé à la population : il est possible d’aider des gens, même s’ils se trouvent en situation irrégulière. Cédric Herrou nous donne ici une leçon de fraternité.
« On devrait garder à l’esprit que chacune de ces personnes est aussi humaine que vous et moi et tous ceux qui se trouvent dans cette salle », a déclaré Helga Zepp-LaRouche, la présidente internationale de l’Institut Schiller, lors de la conférence de Bad Soden, en Allemagne, le 30 juin. « Il ne s’agit pas de chiffres mais de gens qui sont comme vos voisins, vos amis, vos proches ».
Le récent sommet de l’UE, qui s’est déroulé les 28 et 29 juin dans un contexte de tensions entre la France, l’Italie, l’Allemagne et les pays de Visegrad, n’a apporté aucune véritable solution. La forteresse européenne continue de se recroqueviller sur elle-même, tout en ne résolvant pas les sujets de discorde intérieure. C’est ainsi qu’il est envisagé de fermer davantage les frontières extérieures de l’UE, ou encore de renforcer Frontex en la militarisant. Le président du Parlement européen a proposé 6 milliards d’euros supplémentaires pour bloquer l’accès à la Méditerranée au niveau de la Libye ou de la Turquie.
Il est envisagé de créer des « centres de…