Notre époque donne raison à la célèbre formule du poète Hölderlin : « Là où croît le péril croît aussi ce qui sauve ». En effet, tandis que la situation stratégique mondiale est pleine de dangers, avec le vieil empire militaro-financier de la City et de Wall Street qui pousse à la guerre, des progrès inattendus et cruciaux sont accomplis, comme autant de germes d’un nouveau monde de paix par le développement qui vient frapper à la porte de l’histoire.
Vendredi 27 avril, le troisième sommet entre la République populaire démocratique de Corée (RPDC) et la République de Corée s’est tenu à la Maison de la paix, dans le village de Panmunjom. Cette rencontre entre les présidents Kim Jong-un et Moon Jae-in représente une étape historique dans le processus visant à clore une période de 65 ans de « non paix » depuis la guerre de Corée ; elle prend complètement de revers la faction géopolitique anglo-américaine.
Kim Jong-un a ainsi été le premier dirigeant nord-coréen à poser le pied sur le sol sud-coréen depuis 1953. Par un geste d’une symbolique très forte, il a pris son homologue sud-coréen par la main, et ils ont franchi ensemble la frontière, du Nord vers le Sud et vice versa.
La « Déclaration pour la paix, la prospérité et l’unification de la Corée », publiée suite à la rencontre, affirme dans son introduction qu’« il n’y aura plus de guerre sur la péninsule coréenne et ainsi une nouvelle ère de paix a commencé ». Les deux dirigeants se sont engagés à « éliminer tout danger de guerre sur la péninsule coréenne », en transformant la zone démilitarisée en « zone de paix », et en établissant des contacts fréquents entre les responsables militaires et les ministres de la Défense, qui commenceront en mai.
Des pourparlers vont s’ouvrir sur le…