Chronique stratégique du 29 mars 2021 (pour s’abonner c’est PAR ICI)
Les paroles et les actes agressifs se multiplient de la part de l’administration américaine à l’encontre de la Russie et de la Chine. Répondant par l’affirmative lorsqu’on lui demanda si Vladimir Poutine était un « tueur », Joe Biden avait déclaré début février que Xi Jinping n’avait « pas une once de démocratie dans son corps ». Face à cela, la Chine sort de sa retenue habituelle et manifeste une attitude diplomatique de moins en moins défensive vis-à-vis des mensonges, des sanctions illégales et des menaces dont elle fait l’objet.
Lors de la rencontre sino-américaine du 19 mars à Anchorage, en Alaska, Yang Jiechi, membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois (PCC) et directeur de la commission centrale des Affaires étrangères du parti, a fait valoir auprès du secrétaire d’État américain Antony Blinken que la demande faite à la Chine de respecter « l’ordre mondial fondé sur des règles » venait de la part d’un pays qui a violé de manière flagrante toutes les « lois internationales » établies après la Seconde Guerre mondiale.
Alors qu’en privé, les Européens regrettent de devoir prendre parti entre deux blocs, en public on s’incline devant les Anglo-Américains. C’est ainsi que le 22 mars, pour la première fois depuis 1989,…