Les Chinois sont bien conscients que malgré l’apparente homogénéité de l’hystérie anti-russe et anti-chinoise parmi les élites américaines (et européennes), il existe encore au sein de l’administration Trump une volonté de ne pas se laisser entraîner dans une logique de confrontation. Et ils font feu de tout bois pour pousser dans ce sens.
En effet, quelques jours après le délire « MacCarthyste » du directeur du FBI, Christopher Wray, où il avait dénoncé devant la Commission du renseignement du Sénat l’espionnage chinois opérant sur le sol américain par le biais des milieux culturels et universitaires, le président Trump a déclaré lors d’une conférence de presse qu’il n’a pas l’intention de se prêter à ce « China bashing », qui fait chauffer les esprits dans la capitale américaine ces dernières semaines. « Ma relation avec [le président chinois] Xi est extraordinaire. Je l’aime bien, et je crois bien que c’est réciproque », a-t-il affirmé. « Je pense que nous pouvons établir une bonne relation avec la Chine, et j’espère que ma relation personnelle avec Xi le permettra ».
Le conseiller économique du président chinois, Liu He, qui avait représenté la Chine au Forum de Davos, est actuellement aux États-Unis pour une visite officielle de cinq jours, afin de s’entretenir avec des responsables de l’administration Trump sur des questions économiques et commerciales. D’après le ministère chinois des Affaires étrangères, cette visite a lieu à l’invitation du gouvernement américain. Dans une tribune du 27 février intitulée « La visite de Liu aux États-Unis a pour but d’apaiser les tensions », le…