Les 3 et 4 septembre se tiendra à Beijing le grand sommet du FOCAC (Forum pour l’organisation de la coopération sino-africaine), où seront représentées les 54 nations africaines. Et quel contraste d’état d’esprit avec celui que nous connaissons en Europe ! Dans tous ces pays, qui s’engagent dans la construction des Nouvelles Routes de la soie, on réalise que le temps est venu d’en finir avec le colonialisme occidental, et un optimisme se répand partout sur la capacité des hommes à coopérer et à progresser ensemble.
Chez nous, la loi de l’austérité règne partout, et les esprits ont été conditionnés (même ceux qui combattent cette politique) à raisonner dans un monde fini et à penser qu’il n’y aura de toute façon pas assez pour tout le monde.
Et, pendant que les infrastructures continuent de dépérir pour cause de sous-investissements chroniques, créant les conditions des prochaines tragédies du type du viaduc de Gênes, le gouvernement Macron-Philippe – accroché comme une moule au rocher du néolibéralisme – prépare une nouvelle phase de « garrot » social. Ainsi, les prestations familiales, pensions de retraites, aides au logement, etc, ne seront pas réévaluées en fonction de l’inflation, engendrant de fait une perte de pouvoir d’achat pour les personnes et foyers concernés. En même temps, une politique de flicage des chômeurs se met en place : le nombre d’agents chargés du contrôle est passé de 200 à 400 – et devrait bientôt atteindre 800 –, alors que Muriel Pénicaud annonce 4000 suppressions de postes d’accompagnement à Pôle emploi, et que Bercy ferme le service chargé de faire rentrer l’argent des évadés fiscaux !
Dans l’autre monde, cinq ans après le lancement de l’Initiative une ceinture et une route (ICR) par le président chinois Xi Jinping, le bilan parle de lui-même : l’ensemble des grands projets…