Comme nous l’avons toujours dit ici, la crise financière représente le principal moteur de la crise stratégique mondiale et du danger de guerre. Et, si la liste des tares de Donald Trump est longue, son déni de réalité vis-à-vis de ce krach financier qui vient constitue sans doute son principal talon d’Achille. Il est d’ailleurs tout à fait possible que certains envisagent de provoquer délibérément le crash pour le mettre sur le dos du président américain, le déstabiliser et permettre le retour des néocons les plus durs à la Maison-Blanche, ce qui ferait entrer la crise stratégique dans une phase encore plus chaude.
À la veille du 1er tour de la Présidentielle de 2017, après avoir déploré sur France2 que cette campagne ait eu lieu « hors du contexte international », le candidat Jacques Cheminade avait demandé : « Qu’est-ce qui marque en effet ce moment de l’histoire ? Le tsunami qui vient. Une dette qui est impossible à rembourser sans détruire notre futur. C’est un risque de guerre. Quand l’oligarchie cherche un espace vital financier, la guerre menace et les intégrismes se déchaînent ».
Depuis ces déclarations de Jacques Cheminade, de nombreuses voix et analyses ont confirmé l’imminence d’une nouvelle crise financière. Parmi ces voix, celle de Nomi Prins, ancienne directrice générale de la banque Goldman Sachs, aujourd’hui journaliste d’investigation et auteure de plusieurs livres dont le tout dernier vient de sortir, avec pour titre « Collusion : comment les banquiers centraux ont trompé le monde », dans lequel elle décrit comment les banques centrales ont mené pendant dix ans une politique à l’avantage des spéculateurs, créant ainsi une situation où la bulle globale est 40 % plus grosse que celle de 2008.
Dans un article paru le 26 avril dans l’hebdomadaire américain The Nation,…