Chronique stratégique du 29 juillet 2021 (pour s’abonner c’est PAR ICI)
Les États-Unis ont finalement renoncé à empêcher la réalisation du gazoduc Nord Stream 2 – qui doit relier la Russie à l’Allemagne via la mer Baltique, et doubler la capacité de transport de gaz. Le projet était sur la sellette depuis plusieurs mois ; Donald Trump avait exigé auprès d’Angela Merkel de l’abandonner, estimant qu’il constituait, selon lui, « une menace pour la sécurité de l’Amérique ». Et si Joe Biden a fini par lâcher du lest, c’est sans doute autant dans la continuité de la (très) timide détente avec la Russie, engagée lors de sa rencontre avec Poutine le 16 juin dernier à Genève, que dans sa volonté d’unir l’Europe derrière lui dans sa campagne contre son principal adversaire : la Chine.
La chancelière allemande, qui dans cette histoire a défendu les intérêts souverains de son pays comme une anguille file dans les rochers, a justifié l’accord avec Washington en affirmant, dans un parfait pragmatisme : « Nous avons abandonné l’énergie nucléaire (sic). Impossible, dans ce contexte de mettre fin au gaz ». Cependant, les prochaines élections législatives en Allemagne, en septembre,…