Chronique stratégique du 29 juin 2022 (pour s’abonner c’est PAR ICI)
Avec un niveau officiel d’inflation de 8,1 % en moyenne en Europe (jusqu’à 20 % dans les pays baltes), et de 8,6 % aux États-Unis (au plus haut depuis 40 ans), et avec des perspectives encore plus sombre pour les mois à venir, les gouvernements occidentaux peuvent craindre un automne social très chaud.
D’autant que la colère populaire ne semble pas prendre pour acquis que tout serait « la faute à Vladimir Poutine », en dépit de la danse du ventre dont les dirigeants du G7 nous ont gratifiés en Bavière. Car si la Russie reste disposée à nous fournir du gaz, du pétrole et des céréales à des prix raisonnables, ce n’est pas le cas du G7, de l’UE et de la Maison Blanche.
Un sondage Rasmussen publié le 21 juin montre en effet que parmi les citoyens américains, 11% seulement pensent que la hausse des prix de l’essence est la faute de Poutine, tandis que 29% blâment les compagnies pétrolières, et 52% le président Biden. L’électorat démocrate lui-même ne mord plus à l’hameçon, 20% accusant Poutine contre 24% pour Biden, la plupart des autres blâmant les compagnies pétrolières.
Depuis plusieurs jours, au Royaume-Uni, le système néolibéral, qui n’a cessé de camoufler sa fragilité et ne s’est maintenu que grâce au « working poor », fait face à une contestation sociale sans précédent, au point que l’option d’une grève générale a été mise sur la table, ce qui serait une première depuis 1926.
La semaine dernière, 80 % des trains…