Chronique stratégique du 23 mars 2023 (pour s’abonner c’est PAR ICI)
Les grands médias font tourner en boucle le refrain sur les projets du grand méchant Poutine qui s’apprêterait à nous encercler avec ses bombes nucléaires. Ce faisant, ils occultent le fait que la Russie, on peut le déplorer, ne fait que réagir du tac au tac aux provocations de l’Otan, dans une situation qui s’apparente à une « crise des missiles de Cuba » inversée. Si tout cela est regrettable, la moindre des choses serait de reconnaître que les responsabilités sont partagées.
La Russie réplique aux déploiements nucléaires américains
Samedi, Poutine a annoncé que la Russie a conclu un accord pour placer des armes nucléaires tactiques sur le territoire de la Biélorussie voisine. Le président russe a précisé que cela ne violerait pas les accords de non-prolifération, utilisant de façon ironique le même prétexte que les Américains pour justifier leurs déploiements d’armes nucléaires dans plusieurs pays européens.
Il n’y a rien d’inhabituel ici : les États-Unis font cela depuis des décennies. Ils déploient depuis longtemps leurs armes nucléaires tactiques sur le territoire de leurs alliés, a-t-il déclaré lors d’une interview diffusée à la télévision russe. Nous avons convenu de faire de même.
Le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), signé en 1968 par un grand nombre de pays, et avant tout par les États-Unis et l’Union soviétique, stipule…