L’Italie, puissance économique de premier plan, pays fondateur de l’Union européenne et membre du G-7, vient de signer, à l’occasion de la visite de Xi Jinping à Rome, un protocole d’entente définissant sa participation active à l’initiative chinoise des Nouvelles Routes de la soie lancée en septembre 2013.
Il s’agit d’un événement stratégique majeur dont les répercussions n’ont pas fini de se faire ressentir ; car, en plus d’opposer une résistance à l’austérité destructrice prônée par l’UE, le gouvernement italien pose ainsi un pied dans une approche de l’économie physique telle que la défend depuis plusieurs décennies l’économiste Lyndon LaRouche et notre mouvement (lire notre chronique du 25 mars : « Y compris après son décès, Lyndon LaRouche agite l’Italie »).
C’est un véritable cauchemar pour les libre-échangistes, qui pensaient s’être définitivement débarrassés de toute « ingérence » des États-nations dans les marchés, au profit du « monde de l’argent ».
Une « culture de la croissance »
Accompagné d’une délégation de 500 personnes, dont 200 chefs d’entreprises, Xi Jinping est donc arrivé le vendredi 22 mars à Rome, Il y a rencontré le président italien Sergio Mattarella. Lors de leur conférence de presse commune, les deux présidents ont souligné le fait que les développements actuels entre la Chine et l’Italie prennent leur source dans les anciennes Routes de la soie.
« Les anciennes Routes de la soie avaient facilité la connectivité entre l’Asie et l’Europe, a déclaré Xi, (…) et nous joignons de nouveau nos mains aujourd’hui. (…) L’ancienne Route de la soie nous apporte de nouveau sa vitalité. (…) Nous faisons en sorte de consolider les synergies entre nos stratégies respectives de développement afin d’améliorer la…