Il semble en effet bien loin le temps où, à l’hiver 2003, les rues des grandes villes européennes étaient noires de manifestants contre la guerre des États-Unis en Irak ; encore plus loin celui des immenses manifestations au début des années 1980 contre le déploiement des « euro-missiles » … Et tandis que l’Otan, associée aux forces du complexe militaro-médiatico-financier, se livre à une dangereuse surenchère nucléaire contre la Russie, utilisant l’Ukraine comme de la « chair à canon », jamais les pays d’Europe n’ont été autant soumis au diktat atlantiste, et jamais les populations européennes n’ont été autant plongées dans l’atonie.
En Allemagne, bien que le gouvernement d’Olaf Scholz fasse partie des plus disciplinés, plusieurs mouvements pour la paix manifestent depuis plusieurs mois, des manifestations qui n’apparaissent jamais sur les radars des médias nationaux ou internationaux.
Tous les lundis, dans les villes de Saxe, de Thuringe, de Saxe-Anhalt et du Brandebourg, des citoyens se rassemblent pour protester contre la politique énergétique du gouvernement, la crise du coût de la vie et son soutien à l’Ukraine. Leurs revendications portent sur la fin des sanctions contre la Russie, le retour à l’utilisation du gazoduc Nord Stream 2 et des pourparlers immédiats avec la Russie pour mettre fin à la guerre.
Les pancartes de ces rassemblements sont simples. On peut y lire « Pas de pauvreté pour la guerre de…