Chronique stratégique du 19 mai 2020 (pour s’abonner c’est PAR ICI)
Jamais une crise n’aura été aussi interconnectée – sanitaire, économique, sociale, financière, alimentaire, etc – et globalisée. A la différence de la crise financière irrésolue de 2007-2008, il s’agit d’une crise d’effondrement, et sans doute la plus grave crise de l’histoire de l’humanité. « The Big One », comme la qualifie Helga Zepp-LaRouche, la présidente internationale de l’Institut Schiller.
Ne considérer que tel ou tel aspect particulier de cette crise, comme une chose en soi, ne pas la comprendre dans sa totalité, c’est se condamner à l’impuissance. Car c’est bien l’ensemble du système néolibéral qui vacille sur ces fondements ; une dictature des oligarchies qui dominent le monde – où les 500 grandes sociétés transatlantiques contrôlent 52,8 % de toutes les richesses produites sur la planète (chiffres de la Banque mondiale), et dictent leurs lois aux États et aux peuples via la servitude par la dette.
La pandémie de Covid-19 expose cet ordre criminel dans sa fragilité, tout en en démultipliant les effets destructeurs – l’exemple le plus évident étant l’hôpital public, saigné jusqu’à l’os par plus d’une décennie d’austérité et de gestion managériale.
Chômage, plans sociaux et nouveaux pauvres
Tandis que les uns et les autres rivalisent de beaux discours sur le « monde d’après » dans lequel « rien ne sera jamais plus comme avant », les…