Un tremblement de terre politique semble bel et bien en pleine gestation aux États-Unis. Le président du Comité sur le renseignement de la Chambre, Devin Nunes, qui depuis des mois mène avec d’autres élus la bataille pour faire la vérité sur la fraude du Russiagate, a envoyé la semaine dernière consécutivement trois lettres aux présidents du Comité de surveillance et de réforme du gouvernement et du Comité judiciaire de la Chambre, Trey Gowdy et Bob Goodlatte. Dans ces lettres, il identifie 42 individus se trouvant sous enquête du Comité sur le renseignement à propos des abus contre la cour FISA, auprès de laquelle les responsables du FBI et du Département de la Justice (DOJ), en tandem avec les réseaux Obama-Clinton, avaient obtenu des mandats d’écoute en 2016 afin d’espionner l’équipe de campagne de Trump.
Dans un entretien à la chaîne Fox News samedi 7 juillet, Devin Nunes a expliqué qu’il voulait créer une commission conjointe réunissant le Comité de surveillance et le Comité judiciaire afin d’interroger les 42 personnes nommées dans ses lettres. Il a précisé qu’il ne s’agira pas du format habituel des auditions, mais d’une déposition, où les cinq membres républicains et les cinq membres démocrates de la commission conjointe mèneront tour à tour les interrogatoires, pendant une heure chacun, le tout étant retransmis par les télévisions de telle façon que le peuple américain puisse juger par lui-même.
C’est chaud, très chaud. Car ce type de déposition doit se faire sous serment, et toute déclaration faite en-dehors de la cour peut donner lieu à un procès. Comme l’a fait remarquer la juge Jeannine Pirro, qui interviewait Devin Nunes sur Fox News, non seulement une déposition permet d’obtenir des informations allant plus en profondeur que lors de simples auditions, mais cela pourrait également poser « les bases pour des poursuites pénales…