Le moment actuel est sans doute l’un des plus périlleux de l’histoire du monde. Plusieurs points de tensions, alimentés par les docteurs Folamour de l’administration américaine, risquent de dégénérer en escalade militaire : le Venezuela, la Corée du Nord et surtout l’Iran. Avec en toile de fond, bien sûr, la Russie et la Chine, que les néocons désignent comme les deux principales menaces contre la sécurité des États-Unis.
Au Venezuela, deux semaines après la tentative échouée de coup d’État lancée par le clan de Juan Guaido et par ses soutiens dans l’administration Trump, le conseiller à la sécurité nationale John Bolton, l’un des plus chauds partisans d’un changement de régime à Caracas, a appelé à un élargissement des sanctions de manière à frapper également Cuba. De son côté, Guaido a appelé le US SOUTHCOM (commandement militaire Sud des États-Unis) à intervenir directement pour provoquer la chute du régime de Maduro.
En Corée du Nord, Kim Jong-un a conduit la semaine dernière une nouvelle série d’essais de lancement de missiles. Suite à cela, le président sud-coréen Moon Jae-in a fait remarquer que « Pyongyang semble vouloir montrer son mécontentement par rapport à l’échec du sommet entre le dirigeant Kim Jong-un et le président américain Donald Trump ». Le sommet, qui s’est déroulé à Hanoï les 27 et 28 février, fut en effet saboté par le même John Bolton, ainsi que par le secrétaire d’État Mike Pompeo.
La température monte dans le Golfe Persique
La situation au Moyen-Orient constitue aujourd’hui le point le plus chaud. Étranglé par les sanctions américaines sur les exportations de pétrole, et désormais de fer, d’acier, d’aluminium et de cuivre, l’Iran s’est vu contraint de sortir partiellement de l’accord sur le nucléaire ; un an après la sortie des États-Unis, la République islamique a annoncé…