En dépit de toutes les horreurs qu’on voudrait nous faire penser sur la Chine, le cas de la Grèce constitue pour nous un rappel brutal de la réalité. Car, tandis que « l’Empire rouge » a sorti des millions de personnes de la pauvreté, l’Union Européenne « démocratique » conduit la Grèce vers sa disparition pure et simple, en persistant dans une politique d’austérité inhumaine justifiée par le remboursement d’une dette qui ne cesse de progresser malgré le garrot exercé sur la population.
D’après l’agence officielle européenne des statistiques Eurostat, 35,5 % de la population grecque vit sous le seuil de pauvreté ou dans des conditions d’exclusion sociale, soit 3,8 millions de personnes, en progression de 28,1 % par rapport à 2008. Le chômage touche 21,2 % de la population active, et 43,3 % des jeunes de moins de 25 ans. Au moins 200 000 travailleurs sont déclarés à temps partiel auprès du ministère du Travail alors qu’ils travaillent en réalité à plein temps. Un travailleur sur cinq n’est pas déclaré du tout. Les salaires ont baissé de 40 % en moyenne depuis 2010. Face à cela, les jeunes – et surtout les plus diplômés d’entre eux – n’ont d’autre perspective que de quitter le pays, à contrecœur. C’est ce qu’ont fait 427 000 Grecs entre 2008 et 2016, d’après la Banque de Grèce.
Résultat : la population grecque vieillit et diminue, tandis que l’espérance de vie baisse et que le taux de…