Mardi à Singapour, Donald Trump et Kim Jong-un ont signé tous deux la déclaration conjointe engageant leurs pays dans un processus de pacification passant par la « dénucléarisation complète de la péninsule coréenne ». Au moment d’apposer sa signature, Trump a dit : « le passé ne doit pas définir le futur ».
Pour la première fois de l’histoire, un président américain rencontrait un dirigeant nord-coréen et lui serrait la main. La guerre de Corée, conflit hérité de la Guerre froide et « gelé » depuis 70 ans, peut enfin devenir une chose du passé. Comme l’a fait remarquer Jacques Cheminade sur son compte twitter, il s’agit d’une défaite cuisante du camp des néoconservateurs aux États-Unis, qui ont dominé la politique extérieure américaine depuis l’administration Bush Jr. L’ex-basketteur Dennis Rodman, l’ami de Trump et de Kim qui a joué un rôle important dans le dialogue entre les deux dirigeants, a d’ailleurs rappelé qu’Obama s’était opposé à l’ouverture d’un tel dialogue lorsqu’il était président.
Trump a annoncé qu’il ordonnera, comme promis dans sa campagne, le retrait des 32 000 soldats américains qui se trouvent actuellement en Corée du Sud. « Tout le monde peut faire la guerre, mais seuls les plus courageux savent faire la paix », a-t-il déclaré. Abondant dans ce sens, Kim Jong-un a expliqué que « le chemin pour en arriver là n’était pas facile. Le passé nous agrippait les chevilles, et les vieux préjugés et vieilles pratiques nous bouchaient la vue et les oreilles. Nous sommes ici après avoir surmonté tous ces problèmes ».
Pendant leur entrevue, qui a duré cinq heures, Trump a montré à Kim un film de quatre minutes réalisé par le Conseil de sécurité nationale présentant les deux alternatives qui s’offrent à la Corée du Nord et au monde – la vieille voie de la…