Chronique stratégique du 19 août 2021 (pour s’abonner c’est PAR ICI)
Faillite des guerres interventionnistes
Tout s’est passé avec une rapidité sans précédent. Dimanche, en quelques heures, les forces talibanes ont atteint les portes de Kaboul et le président Ashraf Ghani a fui le pays. Aucune résistance ne s’est opposée à eux ; les 300 000 soldats du gouvernement afghan formés par l’OTAN et les États-Unis, dont on avait fait tant d’éloge, n’ont livré aucun combat. L’ensemble de la structure de sécurité, rongée par une corruption telle que les soldats étaient bien souvent dépourvus d’équipement de combat, s’est effondrée comme un château de cartes. Quelques jours auparavant, les services de renseignement occidentaux évaluaient qu’une éventuelle chute du gouvernement prendrait probablement au moins trois mois.
Face à cet échec patent des services de renseignement et de toute la stratégie de changement de régime mise en œuvre depuis vingt ans, les responsables américains et…