Chronique stratégique du 28 octobre 2020 (pour s’abonner c’est PAR ICI)
Un proverbe flamand dit que l’âne ne trébuche pas deux fois sur la même pierre. Il semble bien que nos dirigeants ne partagent pas la même qualité. Anesthésiés et paralysés par le poison du « libre marché » et de l’austérité budgétaire, ils ont été incapables de prendre les mesures sanitaires et économiques qui auraient permis soit d’éviter cette seconde vague automnale, soit de la combattre.
Nous voici donc revenus au point où nous étions au mois de mars, avec la perspective à très court terme d’une saturation dramatique des unités de soins intensifs et de dommages collatéraux gravissimes. Et ce, alors que nous ne sommes qu’en octobre, c’est-à-dire au début de la saison froide, dont on sait qu’elle fournit au virus la température et l’environnement idéal.
Raz-de-marée
Sur le continent européen, l’épidémie progresse quasiment partout telle une grande marée inexorable. L’Espagne, la France et le Royaume-Uni sont les trois pays où le nombre absolu de nouvelles contaminations quotidiennes est le plus grand. Mais la Belgique, les Pays-Bas, la Hongrie, la Pologne, etc, battent également chaque jour leurs propres records. Même l’Allemagne, jusqu’alors relativement préservée, suit cette dynamique, avec un doublement des…