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Alors, les BRICS, c’est fini ?

Avec la dégringolade de la bourse chinoise, la chute du rouble en Russie et les déboires politiques et économiques du Brésil, l’oligarchie occidentale exulte : où en sont aujourd’hui ces BRICS qui allaient en remontrer à l’Occident ?

Qu’en est-il de la situation économique réelle de ces BRICS ? Jetons un rapide coup d’œil aux plus puissants d’entre eux.

1.Chine

Certes, un phénomène spéculatif malsain est apparu à la bourse et sur les marchés immobiliers chinois, que le gouvernement s’emploie à assainir. Mais c’est un phénomène marginal par rapport à l’économie réelle. A peine plus de 5 % des entreprises chinoises lèvent de l’argent en bourse. Le taux d’épargne est l’un des plus élevés du monde : 40 % de leur revenu. Et 80 % de cette épargne est placée, non en bourse, mais dans les banques publiques.

En réponse à une question posée lors de sa dernière conférence internet, le 20 janvier, Jacques Cheminade observait :

Depuis le début du krach financier, les médias affirment tous que le problème vient de la Chine.

Mais il ajoutait :

C’est faux. Le ralentissement chinois est dû à plusieurs facteurs principalement extérieurs. Le premier est que la Chine est l’atelier du monde : 50 % de la croissance mondiale vient de Chine et 70 % des autres pays émergents. Or, il n’y a pas de croissance aux Etats-Unis ni en Europe !

Le ralentissement est donc, surtout, l’effet de notre crise financière en Occident.

Un autre aspect est :

Le relèvement des taux d’intérêt aux Etats-Unis, attirant ainsi les capitaux qui pourraient aller vers la Chine.

Pour le président de Solidarité & Progrès, ceci est parfaitement volontaire de la part des milieux financiers de la City et de Wall Street.

Enfin, le ralentissement chinois vient en partie de la transformation d’une économie basée sur l’exportation de marchandises relativement bon marché, en une économie tournée vers son marché intérieur, assurant une hausse de la consommation et du niveau de vie de sa population.

Et ce phénomène ne cesse de progresser : la consommation intérieure est le principal moteur de la croissance (50,2 %). Entre 2001 et 2010, les salaires ont augmenté de 14 % en moyenne. De 1978 à 2013, on constate une forte hausse de l’espérance de vie à la naissance (passant de 66 à 75 ans), du nombre d’hôpitaux (de 9293 à 24 709), des foyers possédant un frigo (0 % à 67 %), ayant accès à l’eau courante (NR à 97 %) et au gaz (NR à 94 %), et entre 1990 et 2013, du pourcentage de personnes sachant lire et écrire (de 78 % à 95,4 %).

Si elle parvient à résoudre ces problèmes, dont la plupart sont induits de l’extérieur, la Chine représente donc, avec ses grands projets, une espérance pour le monde, comme en témoigne la tournée de Xi Jinping au Moyen-Orient.

2.La Russie à la croisée des chemins

La Russie est l’un des BRICS dont tous les indicateurs sont aujourd’hui dans le rouge. Dès le début de l’année, on a vu la bourse plonger, entraînant la valeur du rouble à son plus bas depuis un an – de 50 roubles à 75 roubles pour 1 dollar ! En 2015, le PIB a perdu 3,8 % et l’inflation a grimpé au dessus de 12 %.

L’un des facteurs est l’effondrement du prix de pétrole, provoqué par la baisse de l’activité économique mondiale ainsi que par la guerre des prix que livre l’Arabie saoudite à l’Iran. Mais selon l’économiste franco-russe Jacques Sapir, la cause principale est la dépendance de la Russie vis-à-vis des banques internationales. Et c’est ce talon d’Achille que les sanctions ont touché le plus durement.

Le problème fondamental, selon cet économiste, est que :

La Russie doit affronter son modèle de développement et du financement de celui-ci.

En dépit de la crise des GKO en 1998 et de celle de subprimes en 2008, la Russie avait poursuivi son développement, sans pour autant remettre en cause son modèle de financement et sa dépendance à l’égard de la finance globalisée.

Aujourd’hui, pour assurer sa survie, elle doit mettre fin à cette dépendance, un processus qui sera long, avertit Jacques Sapir. Dès le début des sanctions, le gouvernement pensa pouvoir convertir cette situation handicapante en atout, comme il l’avait fait à la suite de la crise des GKO en 1998. A l’époque, la forte dépréciation du rouble avait entraîné une chute des importations – trop chères – provoquant une forte incitation au développement des entreprises russes.

Ceci se traduisit par un fort rebond de croissance, avec 6,7 % de hausse moyenne du PIB entre 2000 et 2006. La crise des subprimes fut compensée par la forte augmentation du prix des matières premières, ouvrant une autre phase de développement de l’économie russe, liée cette fois aux exportations de matières premières.

L’augmentation des revenus créa les conditions d’une croissance rapide et d’une augmentation, quasi frénétique, de la consommation. Le gouvernement procéda à une modernisation massive des infrastructures. Tout cela, cependant, en totale dépendance à l’égard du système bancaire international, condition que les sanctions sont venues anéantir.

Très important, vu les étroites relations unissant jadis la France et la Russie, Jacques Sapir propose à cette dernière de s’intéresser au système d’autofinancement ayant permis à la France de connaître ses « Trente glorieuses », et explique en détails le fonctionnement de ce système. Si la Russie est aujourd’hui dans le rouge, son potentiel reste intact, pour peu qu’elle s’attaque au problème de fond.

3.L’Inde en tête

Concluons avec l’Inde, actuellement en tête du classement. Ce pays connaît en effet la plus forte croissance mondiale (12,5 % du PIB en 2015), comme l’a déclaré le chef du gouvernement indien, Narendra Modi, lors du Global Business Summit à New Delhi, le 29 janvier :

Lors des derniers 18 mois, la croissance des investissements directs en Inde a augmenté de 39 %, alors que le volume des investissements est en baisse partout ailleurs.

En 2015, l’Inde a effectivement dépassé la Chine et les États-Unis en tant que pays le plus propice aux investissements directs étrangers. De janvier à juin, l’afflux d’investissements étrangers en Inde s’est élevé à 28,6 milliards d’euros, tandis que la Chine et les États-Unis n’ont bénéficié respectivement que de 25,8 et 24,9 milliards d’euros.

On voit à travers ces trois exemples que le modèle des BRICS reste fondamentalement bien plus sain que celui des pays occidentaux, et que c’est la crise de notre système qui a un impact négatif sur les BRICS.

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Don rapide

Pour quoi se bat  ?

« Élever à la dignité d’homme tous les individus de l’espèce humaine » Lazare Carnot

Solidarité et progrès est le parti du travail humain. Nous voulons :
- que les capacités créatrices de chaque être humain soient libérées pour le bien commun ;
- que personne ne puisse être exploité ou abusé ;
- que les féodalités financières soient mises hors d’état de nuire.

Notre but est donc de vaincre la City, Wall Street et leurs complices européens. En menant :
Une politique internationale de détente, d’entente et de coopération entre peuples et nations, dont les Nouvelles Routes de la soie sont l’amorce. Comme on ne peut les bâtir sur le sable mouvant du système dollar actuel, construisons-les avec le ciment d’un nouveau système monétaire international, ce Nouveau Bretton Woods pour lequel nous nous battons avec nos alliés dans le monde.
Une politique de crédit public national finançant en priorité l’école, la production, l’hôpital et le laboratoire. Le nécessaire préalable pour libérer ce crédit est une moralisation de la vie bancaire (un Glass-Steagall contre les spéculateurs). Mettons-le en place, comme à la Libération !
La dissolution de l’Union européenne, de l’euro et de l’OTAN, instruments de l’oligarchie financière. Associons-nous avec les autres pays d’Europe et du monde en vue de grands projets de développement mutuel : espace, essor de l’Afrique libérée du franc CFA, économie bleue, énergie de fusion, numérique, création d’emplois qualifiés.

La France doit donner l’exemple. Battons-nous donc ensemble, avec l’arme d’une culture de la découverte et du rire contre le respect qui n’est pas dû.

La politique de en vidéo

Animations réalisées lors de la campagne présidentielle Cheminade 2017.

» Voir le projet complet

en chiffres

La part des dons de personnes physiques dans les ressources financières de S&P.

Le nombre de candidats présentés par S&P lors de 116 campagnes électorales locales et nationales.

Fondation de Solidarité & progrès suite à la dénonciation du "cancer financier" par Jacques Cheminade.

La part allouée à S&P sur les 70 millions d’aide de l’Etat aux partis politiques.

Actions politiques et citoyennes entreprises (au minimum !) par S&P sur une année.

a vu juste sur...

La crise financière de 2008

Lors de sa campagne présidentielle de 1995, où Jacques Cheminade met en garde contre la spéculation insensée sur l’immobilier et les produits dérivés. Il publie ensuite son alternative au monétarisme dans l’ouvrage « Un plan de relance par le crédit productif public. »

La dérive néo-conservatrice de l’administration Obama

Ainsi que nos amis américains, nous avons dénoncé l’emprise du parti de la guerre sur l’administration Obama bien avant le scandale des écoutes illégales ou celui des assassinats "extra-judiciaires", y compris de citoyens américains.

La nature de la guerre en Syrie et le terrorisme

S&P a démasqué dès 2012 (vérifie) l’instrumentalisation des mouvances terroristes pour renverser certains régimes, dont la Syrie.

L’extrême-droite et néo-nazis en Ukraine

Dès le rejet du traité de libre association par le gouvernement ukrainien fin 2013, nous dénoncions le soutien insensé des occidentaux à des mouvances néo-nazies dans le but d’élargir l’OTAN aux frontières de la Russie.

La confiscation des dépôts bancaires ou "bail-in"

Bien avant janvier 2016 et l’application effective d’une directive européenne permettant de renflouer les banques avec l’argent des déposants, nous avons dénoncé dès 2013 cette logique confiscatoire et destructrice.

Le Tsunami financier qui vient

C’est vrai que beaucoup d’économistes en parlent, en tout cas bien plus qu’avant la crise de 2008 ! Et pourtant aucun ne défend la politique de crédit public démocratique qui nous permettrait d’éviter un choc économique sans précédent.

et la vraie Europe

La vraie question est la nécessité de mettre en place un nouvel ordre économique international fondé sur le développement mutuel, en partenariat avec la conception de la Nouvelle route de la soie que portent les BRICS.

L’Union européenne (UE) est devenue le cheval de Troie de la mondialisation financière, de la City et de Wall Street. L’euro en est le vice financier et l’OTAN le bras armé. C’est pourquoi il faut en sortir, mais pas pour faire un saut dans le vide.


L'euro, et pourtant il coule

Il faut refonder la vraie Europe, l’Europe des peuples, des patries et des
projets, la version du plan Fouchet de 1962 pour le XXIè siècle. Il ne s’agit pas de revenir en arrière mais de repartir de l’avant, avec une monnaie commune de référence porteuse de grands projets : ni monnaie unique servant l’oligarchie financière, ni deux monnaies qui ne seraient pas gérables.

Une vraie Europe ne peut se construire sans réelle participation citoyenne. Construisons une France et une Europe que serve réellement le progrès économique et social, contre tout dévoiement financier et géopolitique.

pour une écologie humaine

S&P promeut une écologie responsable et humaine, s’inspirant notamment des travaux de Vernadski sur la Biosphère et la Noosphère.

Nous condamnons les mouvements obscurantistes qui prônent un écologisme "Malthusien" (l’idéologie de Thomas Malthus) qui considèrent que les ressources de la planète sont limitées. Ces mouvements aboutissent fatalement à la conclusion inadmissible qu’il faut imposer une politique de dépopulation.

Ainsi, la première des ressources est pour nous la créativité humaine, la faculté qu’a l’Homme de comprendre et de transformer le monde qui l’entoure.

L’être humain a une responsabilité, et c’est pour cela qu’il faut sortir de la mondialisation prédatrice.

et l’énergie

Il est fou de vouloir sortir du nucléaire, qui est l’expression d’une découverte humaine. Cependant, il doit être réinventé pour en faire un nucléaire citoyen du XXIe siècle, qui nous donnera les moyens d’accueillir les générations futures.
Nous sommes pour la conception de réacteurs de IVe génération et la mise en place d’un programme de recherche accéléré vers la fusion thermonucléaire contrôlée.

Le nucléaire du futur n’est pas un mal nécessaire. Il doit impliquer une société plus juste, plus inclusive et plus responsable, sans quoi - comme toute autre découverte - il serait réduit à un instrument de domination.
Le nucléaire est, enfin, la "clé" de l’énergie nécessaire à la propulsion des voyages spatiaux, qui définissent l’étape prochaine de notre Histoire.

Défendre le travail humain, c’est rejeter totalement les logiques actuelles de rentabilité à court terme. Se battre pour le nucléaire, c’est se battre pour le fondement d’un monde élargi et plus juste.

est fier de déranger

Vous trouverez sur internet un lot défraîchi d’étiquettages en tous genres : S&P est qualifié de d’extrême-gauche, d’extrême-droite, financé par le KGB ou par un milliardaire américain (mais volant des vieilles dames), aux idées tour-à-tour farfelues et dangereuses, et bien évidemment adeptes de la théorie du complot !
Le tout visant à dissuader les citoyens de découvrir nos idées et notre engagement.

Mais derrière ces accusations vous avez d’incessantes manoeuvres politiques : rejet du compte de campagne de Jacques Cheminade en 1995, saisie de 170 000€ sur le remboursement de la campagne de 2012, et bien entendu une exposition médiatique réduite au minimum, ou la plus défavorable possible pendant les présidentielles !

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Si S&P dérange, c’est parce que nos idées frappent l’oligarchie financière en plein coeur. Ce combat émancipateur est l’enjeu culturel de notre temps.

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