« Si quelqu’un réunissait toutes ces observations en une liasse, et croyait en même temps que le Soleil se meut réellement, à travers le zodiaque, dans l’espace d’une année, ce que croyaient Ptolémée et Tycho Brahe ; il est alors nécessaire de concéder que les révolutions des trois planètes supérieures à travers l’espace éthéré, sont comme composées de plusieurs mouvements, elles sont en effet repliées ; non comme avant à la façon d’un fil de pelote en spires disposées successivement sur le côté, mais véritablement selon la forme d’un pain de carême [bretzel], a peu près suivant cette manière ». (Kepler, La Nouvelle astronomie, page 6, paragraphe 2)
« Ce dessin est l’esquisse précise des mouvements de l’étoile Mars, que celle-ci a accomplis à travers le souffle éthéré depuis l’an 1580 jusqu’à l’an 1596, s’il est vrai que la Terre est immobile comme le prétendent Ptolémée et Brahe. Si ces mouvements étaient continués plus longtemps, ils seraient embrouillés : en effet, l’enchaînement est infini, il ne revient nulle part sur lui-même. Et remarquez que puisque la vaste étendue de l’orbe de Mars est exigée si grande, dans la suite sont enfermées dans un très étroit petit cercle, autour de la Terre A , dans le petit espace B, les sphères du Soleil, de Vénus, de Mercure, de la Lune, du Feu, de l’Air, de l’Eau, de la Terre ; et au sujet de cet espace même, la plus importante petite portion échoit à la seule Vénus, certes beaucoup plus grande en proportion que l’espace qui échoit ici à Mars dans toute l’étendue de ce schéma. (…) Copernic, par un simple mouvement en une année attribué à la Terre prive entièrement toutes les planètes de ces orbes embrouillés, amenant chaque planète sur des orbites très simples, le plus près possible d’orbites circulaires ». (pages 6 et 7).
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