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Mort de ben Laden : Les véritables commanditaires du 11 septembre courent toujours

mardi 3 mai 2011

Le Prince Charles avec le Prince Bandar d’Arabie Saoudite

Bien que les forces spéciales aient tué Oussama Ben Laden, les véritables commanditaires des attentats du 11 septembre 2001 courent toujours. En 10 ans d’enquête, sont apparues des preuves significatives de l’existence d’une structure anglo-saoudienne de plus haut niveau, organisée autour des contrats d’armement Al-Yamamah, et qui est le commanditaire final des attaques sur le World Trade Center et le Pentagone. L’intention de ces milieux était de fournir un prétexte façon « incendie du Reichstag » pour remplacer l’ordre constitutionnel américain par une dictature de guerre. S’il est opportun pour une Présidence Obama en pleine débâcle de pouvoir communiquer sur la mort de l’ennemi public numéro 1, la Maison Blanche avait décidé le mois dernier, contre l’avis du ministère de la Justice, que le procès du cerveau autoproclamé des attentats du 11 septembre, Khalid Cheikh Mohammed, se tiendra dans le huis clos du tribunal militaire de Guantanamo plutôt que dans la juridiction civile de New York, se débarrassant ainsi de la pression qu’un jury populaire aurait exercée pour faire sortir toute la vérité sur la préparation des attentats.

La série de contrats d’armement Al-Yamamah entre le britannique BAE Systems et l’Arabie Saoudite a débuté en 1985. Le paiement a été assuré en baril de pétrole compté au prix de production mais revendus ensuite au prix du marché. La différence a généré le plus grand fonds occulte de toute l’histoire. Au moins deux milliards de dollars de rétrocommissions sont revenues dans les poches du prince Bandar bin Sultan, agent britannique formé au British Royal Air Force College et alors ambassadeur saoudien à Washington. En poste de 1983 à 2005, il a noué des liens très étroits avec la famille Bush et la cabale néoconservatrice menée par le vice-président Dick Cheney. Les rétrocommissions ont été transférées des comptes de BAE auprès de la Banque d’Angleterre vers les comptes du prince Bandar à l’ambassade, auprès de la Riggs National Bank de Washington. Entre 50 000 et 70 000 dollars sont ensuite sortis de ces comptes pour financer deux des terroristes du 11 septembre, Nawaf Alhazmi et Khalid Almihdhar, via deux officiers des services de renseignement saoudiens déployés dans la région de San Diego, Oussama Basnan et Omar al-Bayoumi.

Lorsque les enquêteurs du Sénat américain ont trouvé les preuves de ces versements, le chapitre détaillé de 28 pages qui y était consacré dans leur rapport a été censuré par la Maison Blanche et est aujourd’hui encore protégé par le sceau du secret-défense. Les coprésidents de la Commission du Sénat sur le renseignement, le démocrate Robert Graham et le républicain Richard Shelby, ont dénoncé publiquement le Bureau fédéral d’investigation (FBI), l’accusant de vouloir dissimuler les pistes financières de l’enquête. C’est seulement après que l’on a appris que les deux terroristes basés à San Diego et financés par Bandar habitaient dans une maison appartenant à un informateur du FBI. Le Bureau fédéral d’investigation s’opposa à ce que les enquêteurs du Sénat s’entretiennent avec cet informateur ainsi que ses agents traitants.

Les mises en garde de LaRouche

Le 16 janvier 2001, neuf mois avant les attaques du 11 septembre et quatre jours avant l’entrée en fonction de George W. Bush, Lyndon LaRouche avait mis en garde dans un témoignage à la Commission judiciaire du Sénat contre la nomination de John Ashcroft comme ministre de la Justice, [1] que l’administration Bush chercherait à provoquer l’occasion d’imposer une dictature justifié par un prétexte terroriste.

Deux semaines avant le 11 septembre, LaRouche avertissait dans une déclaration distribuée à grande échelle, [2] d’une menace imminente de déstabilisation terroriste des Etats-Unis.

Le matin du 11 septembre 2001, à l’heure où se déroulaient les attentats, LaRouche était l’invité de l’animateur radio Jack Stockwell. [3] Il livra son analyse à chaud alors que Stockwell lui décrivait les images qui provenait de New York.

Il avertit immédiatement que « le suspect désigné sera Oussama Ben Laden ; son nom va apparaître partout ». « Ben Laden est une entité contrôlée, il ne représente pas une force indépendante. Souvenez-vous comment il a émergé. Ben Laden est un riche saoudien. Dans les années 1970, sous l’administration Carter, ou plutôt devrait-on dire l’administration Brzezinski, ce conseiller à la Sécurité nationale a concocté une opération géopolitique consistant à mener une guerre à la frontière du territoire soviétique, en Afghanistan. (…) Les gouvernements américain, britannique et d’autres ont recruté de nombreux islamistes pour aller combattre le communisme et défendre l’Islam. (…) Oussama ben Laden était l’un des principaux argentiers de cette opération. »

« Le temps passe et maintenant, on réalise soudainement que Oussama Ben Laden est le suspect numéro 1. Mais avec tout ce qu’il fait, Oussama ben Laden n’aurait pas pu durer sans avoir de protection haut placée. Et il ne s’agit pas là de milieux institutionnels au Pakistan ou en Afghanistan. Il s’agit d’autres gouvernements voulant se servir du savoir-faire de ben Laden.

« Alors bien sûr, maintenant on peut accuser ben Laden, aller le tuer et dire que le problème est résolu. Mais on ne résout en rien qui l’a créé, qui le protège, qui l’a déployé et dans quel but. (…) Dans un cas comme celui-là, ne supposez pas que les personnages popularisés ou donnés par le FBI soient l’origine du problème. Ils peuvent faire partie du problème (…) Mais nous sommes dans une période où le mot ’terrorisme’ n’est pas approprié, même s’il fait partie de la situation. Il faut plutôt parler de ’déstabilisation’. Ce qui pose problème, de mon point de vue, c’est notre propre gouvernement. »

Jack Stockwell demanda alors comment répondre à ces attaques :

« Les Etats-Unis ont besoin d’un Franklin Roosevelt affirmant que nous ne devons craindre que la peur elle-même. Oui, il y a des choses à craindre, mais qui ne représentent rien à comparer à la peur elle-même. Rien à comparer de la panique elle-même. C’est une période où il faut des gens de sang froid. On ne gagne pas une guerre en paniquant, en se lançant dans une fuite en avant. Ce qui est à craindre de cette Maison Blanche c’est qu’à cause de son extrême faiblesse, elle tendra à fuir en avant.

« En fait, George W. Bush n’est pas vraiment un ancien combattant. Il a peut être été dans la Garde Nationale au Texas mais ce n’est pas le genre de type que l’on voudrait voir à la tête d’une armée. En temps de guerre, il faut un homme de sang froid, un MacArthur, quelqu’un qui ne va pas disjoncter face aux horreurs de la guerre. Je crains qu’à Washington ils se réjouissent de la situation et se projettent dans un fantasme sexuel où ils perdent leur maîtrise d’eux-mêmes ; qu’ils ressortent leur film d’horreur préféré et essayent d’en rejouer le scénario (…).

« Avant toute chose, le Président des Etats-Unis ou quelqu’un d’intelligent autour de lui, devrait immédiatement appeler le Président Poutine. A eux deux, ils devraient aller parler aux principaux dirigeants en France, en Allemagne, en Italie, au Japon, ainsi qu’en Chine. Les Chinois réagiront à leur manière mais il faut les intégrer à ce groupe de dirigeants.

« Il faut leur dire : ’voilà ce qui s’est passé aux Etats-Unis. Vous savez tous ce que ce genre d’évènement veut dire. Remettons ce mauvais génie dans sa lampe’. C’est ce qu’il faut faire.

« Ensuite, dites au peuple américain ce que vous faites. Dites-leur : ’On ne va pas tolérer que ce genre de situation, qui a des origines évidentes, prenne pied. Nous et d’autres nations allons coopérer pour stabiliser la situation.’ (...)

« Poutine accepterait évidemment cet appel de Bush ou de quelqu’un appelant en son nom. C’est le matin ici mais il fait encore jour à Moscou, donc il faut appeler tout de suite. Appeler aussi les personnes concernées en Allemagne, en France, à Londres, en Italie, au Japon, en Chine et quelques autres pays. Consultez-les, convenez d’un accord. Dites que nous allons arrêter cela immédiatement. Voilà ce qui est nécessaire maintenant. »

Dans une déclaration publiée hier, Lyndon LaRouche a relevé une étrange coïncidence : la mort de ben Laden est intervenue au moment même où l’état de détérioration psychologique du Président – notamment après son altercation avec Nancy Pelosi – commençait à inquiéter sérieusement les responsables démocrates. Il a ajouté : « Les renseignements sur ben Laden avaient été préparés depuis longtemps et sa localisation avait été confirmée durant l’automne dernier, selon les meilleurs informations que j’ai reçues. On ne peut pas réfléchir sur le déroulement de l’assaut des forces spéciales sans considérer les facteurs globaux et les ramifications au niveau stratégique de cette opération. Je n’exclue pas que l’un des facteurs déterminants du point de vue de Londres et Wall Street, était qu’Obama se trouvait en plein effondrement mental et qu’il fallait faire quelque chose pour le soutenir. Mais je doute que l’impact de cet effort ne dure très longtemps, et la rechute après l’euphorie pourrait être encore plus grave. Après tout, nous avons affaire à un cas de narcissisme aigu. »

De par sa politique d’austérité, de démantèlement des services publics, de renflouement de Wall Street et de sécurité nationale, la Présidence Obama n’est que le prolongement du coup d’Etat contre les Etats-Unis lancé sous Bush. Obama doit être évincé et les premières mesures fondamentales du New Deal – en premier lieu Glass-Steagall – doivent être rétablies pour que les Etats-Unis redeviennent un pays au service du monde et déclenchent une vague de changements économiques qui mettrait fin à l’empire monétariste de la City.


Pièces à conviction :


VIDEO : Ben Laden, 11 septembre : montages et lavage de cerveau


[1La transcription du témoignage de Debra Freeman, porte-parole de Lyndon LaRouche est disponible ici (en anglais) :
http://www.larouchepub.com/other/2001/2803_ashcroft_testimony.html

[3La bande son et le transcription (en anglais) sont disponible ici :
http://www.larouchepub.com/pr_lar/2001/010911stockwell.html