16 janvier 2010 (Nouvelle Solidarité) – Comme le rapporte le Quotidien du peuple, le programme d’exploration lunaire chinois approche à grands pas de sa phase opérationnelle. D’ici la fin de l’année, la Chine lancera le satellite Chang’e 2, qui doit procéder à des tests d’atterrissage et de variations orbitales des trajectoires, et déterminer une zone d’atterrissage sûre pour les prochains engins spatiaux.
Ce lancement sera suivi, à une date restant à déterminer, de celui de Chang’e 3, dont l’atterrissage sur la surface lunaire rouvrira l’ère de l’essor extra-terrestre de l’humanité, stoppée net il y a 35 ans par la financiarisation de l’économie.
« Comment pouvons-nous utiliser les ressources lunaires pour résoudre la crise énergétique sur Terre ? C’est une question que nous explorons », a expliqué Ouyang Ziyuan, le directeur scientifique du programme lunaire. Leurs études ont montré que plus d’un million de tonnes d’hélium-3 sont stockées à la surface de la Lune, contre seulement 10 tonnes sur Terre. Cette différence est due à l’exposition de la Lune aux radiations et vents solaires qui charrient ces particules. L’hélium-3 est une ressource énergétique très dense : 8 tonnes d’hélium-3 équivalent à 220 millions de tonnes de pétrole et à un milliard de tonnes de charbon, soit environ la consommation annuelle de la Chine. « Le charbon, le pétrole et le gaz naturel vont tous finir par s’épuiser, donc cela vaut la peine de considérer l’usage des ressources lunaires pour soutenir le développement sur Terre. Cela reste un idéal, et la production d’énergie à partir de la fusion nucléaire ne sera pas commercialisée avant une cinquantaine d’année. »
Si l’Europe cherche de l’inspiration...