LaRouche : avec la loi Glass-Steagall, protégeons les banques contre les spéculateurs

lundi 29 septembre 2008, par Lyndon LaRouche

29 septembre 2008 (LPAC) — Après les déboires spéculatifs de 1929, qui laissèrent de nombreux américains sur la paille, sans jamais sanctionner les responsables du monde financier, la loi Glass-Steagall est au centre du dispositif de régulation bancaire que le président américain Franklin Delano Roosevelt déploie en 1933 pour assainir le système bancaire national et qui se révèle d’une grande actualité.

Cette loi instaure l’incompatibilité rigoureuse entre les métiers de banque de dépôts (commercial banking) et de banque d’affaires (investment banking). Roosevelt dit alors sans ambages à la famille Morgan, et à d’autres : vous avez le choix entre l’une ou l’autre, mais jamais les deux à la fois. La maison Morgan se voit alors obligée morceler son empire. Elle ne pardonnera jamais cette humiliation à Roosevelt.

La chute de Washington Mutual le 25 septembre 2008 et le rachat de la banque Wachovia par Citigroup aujourd’hui, porte à quatorze le nombre de banques américaines qui ont coulé cette année. C’est pour mettre fin à ce processus que Lyndon LaRouche, lors d’une émission vidéo, a demandé qu’on revienne de toute urgence à la loi Glass-Steagall.

LaRouche : « Nous venons maintenant de franchir un cap. En plus des trois mesures d’urgence que j’ai élaboré depuis l’été 2007, et vu le degré de corruption à laquelle nous sommes confrontés, le problème nécessite un dispositif supplémentaire. Nous sommes actuellement devant une énorme corruption des banques. Avec le temps, certaines d’entre elles, après des pratiques parfaitement saines, ont été contaminé par les « déchets toxiques » du marché ; à tel point, que nous ne pouvons tout simplement plus protéger ces banques d’une façon indifférentié. Il va donc falloir déterminer avec précision ce qui, pour chacune d’elles, correspond à l’activité légitime d’après les critères de la loi Glass-Steagall et mettre les parties saines sous protection fédérale. Ce qui implique que la banque continuera à opérer à partir de son site historique, mais son fonctionnement sera prit en main par l’Etat sous l’égide de la loi Glass-Steagall. »

« Le reste des avoirs, ou des traites spéculatives confondues dans les statuts mélangés d’une banque possédant du crédit et de la dette légitime et illégitime, c’est-à-dire cette partie des avoirs qui résulte de ses activités de banque d’affaires, sera gelé. Ce gel doit se dérouler dans le cadre d’une procédure fédérale de mise en redressement judiciaire. Voilà ce qui sera l’essentiel puisqu’il s’agit de protéger le fonctionnement normal des banques agréées, et de leurs avoirs, nous devons séparer cela des avoir douteux en provenance de leurs activités de banque d’affaires. »

« Voila ce qu’il faut entreprendre de toute urgence. Ceci représente l’unique précision à apporter à tout ce que je préconise depuis l’année dernière. »

« Cela veut également dire que nous devons rapidement remettre en vigueur la loi Glass-Steagall originelle, afin de disposer de l’arsenal législatif adéquat pour réussir la réorganisation urgente d’un système autrement condamné. »

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