16 avril 2009 (Nouvelle Solidarité) — Le 6 avril, un entrefilet surmonté d’une photo d’Yves Cochet souriant dans Libération (p. 15) nous l’apprend : le député vert de Paris, fondateur des Verts, lors d’un colloque organisé par la revue de la décroissance Entropia [contraction folle d’entropie et d’utopie] avance une idée digne des pires épisodes de la révolution culturelle chinoise pour sauver la planète : la « grève du troisième ventre ».
« Aujourd’hui, plus on a d’enfants, plus on touche. Je propose qu’une famille continue de percevoir des aides pour les deux premiers enfants, mais que ces aides diminuent sensiblement à partir du troisième ».
Motif ? En Europe, une naissance représente « un coût écologique comparable à 620 trajets Paris-New York », affirme-t-il.
Interrogé sur le sujet, un collaborateur du député a voulu rassurer en déclarant au magazine Marianne que « Ces propos n’étaient pas destinés à se retrouver sur la place public mais s’adressait à un public confidentiel de convaincus, des altermondialistes et des décroissants. »
De plus, précise ce collaborateur, « Ca n’est pas une proposition de loi ». Et, même si cela le devenait un jour, ça ne serait pas « rétroactif » (Ouf !) Quant au calcul de l’empreinte écologique d’un enfant européen en « trajets Paris-New York » ? « C’est Cochet qui a fait le calcul » confie ce collaborateur à Marianne. « C’est un chiffre valable pour un Européen, de sa naissance à ses 80 ans ».
Si ces propos ont suscité, à juste titre, beaucoup d’indignation, peu sont ceux qui osent s’élever contre le principe du calcul de « l’empreinte écologique », traduction d’un malthusianisme fascisant digne des évaluations coûts/bénéfices que tenaient les SS dans les camps d’extermination.
Le « co-inventeur » de cette théorie — qui cherche à quantifier la surface d’écosystèmes nécessaire pour fournir les éléments requis par l’activité d’une population sur un territoire donné — est le chercheur suisse Mathis Wackernagel, qui ne cache pas tirer son inspiration des illuminés du Club de Rome dont les prédictions catastrophistes se sont avérées totalement erronées.
Pourtant, d’après Le Monde, ce dernier est très favorablement reçu à Paris début avril « pour rencontrer des statisticiens du ministère de l’écologie, de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), ainsi que ceux de la Commission sur la mesure de la performance économique et du progrès social, créée début 2008 à l’initiative de Nicolas Sarkozy et présidée par Joseph Stiglitz, Prix Nobel d’économie. »
Cochet et Wackernagel se plaignent que les dirigeants du monde continuent de souhaiter un retour à la croissance. Le chercheur suisse travaille d’arrache-pied à faire remplacer au plus vite l’indice PIB par celui de l’empreinte écologique, car « cet indicateur, c’est terrible, est le seul qui permette d’appréhender la dégradation écologique ».
A lire : Notre dossier décroissance
Pour creuser le sujet : focus
# Mathias
• 17/04/2009 - 19:47
Le permafrost sibérien a commencé à fondre et libère actuellement une quantité phénoménale de méthane... le méthane est 200 fois plus efficace que le CO2 pour réchauffer l’atmosphère (mais sa durée de vie est plus courte).
Il semble bien que le crise climatique soit maintenant engagée très sérieusement et elle aura des conséquences terribles.
La crise économique semble se synchroniser avec la crise climatique...
Oui il est temps de poser des limites à l’activité économique car de toute façon nous sommes arrivés aux limites de ce que la planète peut accepter.
Les climatologues réunis à Copenhague le mois dernier disent que c’est déjà trop tard... et je pense comme eux ! Il faudrait dès aujourd’hui cesser d’émettre du carbone dans l’atmosphère... autant dire cesser toute capacité de "croissance économique".
Il est toujours question politiquement de pouvoir et d’argent alors qu’il semble bien que pour les quelques années à venir il sera plutôt question de la "vie" tout simplement.
Politiquement il devrait être l’heure de préservé la vie humaine et d’adapter son système économique à cette mission.
La réalité de l’effondrement climatique semble si difficile à croire, tant elle est grave, que simplement elle n’existe pas politiquement et même dans la tête des peuples... Et pourtant il est l’heure de tout changer et vite.
# citoyen01
• 18/04/2009 - 13:41
Sur le sujet du réchauffement climatique comme étant la résultante de l’activité humaine, il semble qu’il y ait tant d’énergie dépensée pour nous convertir à cette idée que j’en deviens assez sceptique.
C’est vrai qu’en soi comparer un nourrisson en terme de coût à plusieurs trajets d’avion, c’est d’une connerie absolument terrifiante. Comme quoi l’éclogie peut amener au fascisme, voire au nazisme.
Aller voir ce lien pour vous en persuader et apprécier le niveau des rêveries utopiques d’un dingue soi-disant écologiste du nom de Dr Pianka, ou quand la population devient trop encombrante pour la planète...
# fuzz
• 19/04/2009 - 02:38
le carbone a un indice de réfraction proche de celui de l’oxygène,
je vous rappelle que vous êtes composer a partir de molécule de carbone, nous somme une espèce carboné comme on dit.
La grosse erreur à été d’utiliser du pétrole, parce que ces énergies fossile sont former par des périodes ou la vie sur terre était a l’état de cellules et même parfois bien avant cela. cette énergie polluante réactivé par l’homme alors qu’elle avait été gérée par notre écosystème, et n’était plus un véritable soucis, le permafrost qui fond c’est en partie la résultante de cette pollution,mais pas seulement
les astronomes ne le cachent pas l’activité de tout le système solaire , c’est à dire chaque planète présente des anomalies, je ne vous les citerai pas de mémoire mais elle sont bien réelles.
Croyez moi le changement ne vient pas que de notre planète mais de notre configuration astronomique bien particulière.
Je pense aussi qu’il faut parler de ce qu’on ne parle jamais , ce sont les chemstrails qui modifie l’albédo de la planète...
# Mathias
• 19/04/2009 - 16:57
Les termes de fascisme et de nazisme sont ici trop souvent utilisés à toutes les sauces... c’est outrancier et vite fatigant.
Le lobby nucléaire, un des plus puissant en France (avec celui du pétrole), ce lobby est comment selon vous ?
Les Terres de Tchernobyl sont le résultat de quoi ? Des bienfaits de ce même lobby qui a arrosé l’Europe toute entière de sa bienveillance...
Solidarité & Progrès reçoit-il des subventions de ce joyeux lobby qui n’est ni nazi, ni fasciste ?... Sinon il est temps de réclamer votre argent pour bon et loyaux services politique.
Le site possède une très bonne expertise économique et c’est bien dommage qu’il se perde dans des discours idéologiques douteux et agressifs écologiquement.
Pour le méthane que je mentionne plus haut, que le réchauffement soit d’origine humaine ou pas cela ne changera pas grand chose à la suite de l’histoire... ce méthane qui se dégage actuellement va radicalement changer la face du monde... Politiquement il est bon d’en avoir conscience, cela n’est pas réservé au écolos vu que ce sera pour tous et rapidement.
# citoyen01
• 21/04/2009 - 21:21
Mathias,
Je suis d’accord avec vous malgré le fait que j’ai utilisé ces termes de fascisme et de nazisme, ils sont peut être un peu trop galvaudés sur le site je vous l’accorde volontiers, néanmoins, le fait de poser le réchauffement climatique en tant que la responsabilité exclusive de l’homme comme une vérité absolue me dérange, et cela sans même imaginer la possibilité d’un débat contradictoire, tout comme le fait de sous entendre qu’on est de trop sur cette planète (précisément au nom de la planète ce qui est habile, j’avoue) me dérange également au plus haut point : qui est de trop précisément ? ces élites hypocrites addicts à l’argent, les pauvres, les miséreux du sud ... qui ? L’écologie a bon dos en effet !
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# Toto
• 19/04/2009 - 01:24
Pourquoi les 5 commentaires précédents ont-ils sauté ?
MODERATION : Parce que le serveur a sauté..pas de parano...
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# intactsaphir
• 18/04/2009 - 22:22
Bonsoir
Avant de parler de borloo lire cette vidéo sur le réchauffement de la planète.
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# benoit.ch
• 17/04/2009 - 22:07
Face à cette déclaration d’Yves Cochet, selon qui « un nouveau-né européen représente un coût écologique comparable à 620 trajets Paris-New York », j’ai pensé que cette citation de Victor Hugo, expliquant le marquis de Lantenac décida, au péril de sa vie, de sauver trois enfants-hotages du camp républicain qu’il avait lui même condamnés à brûler. Une leçon d’humanisme dans un monde devenu bien inhumain :
« L’humanité avait vaincu l’inhumain… On avait vu trois pauvres êtres, à peine nés, inconscients, abandonnés, orphelins, seuls, bégayants, souriants, ayant contre eux la guerre civile, le talion, l’affreuse logique des représailles, le meurtre, le carnage, le fratricide, la rage, la rancune, toutes les gorgones, triompher ; on avait vu l’avortement et la défaite d’un infâme incendie, chargé de commettre un crime ; on avait vu les préméditations atroces déconcertées et déjouées ; on avait vu l’antique férocité féodale, le vieux dédain inexorable, la prétendue expérience des nécessité de la guerre, la raison d’Etat, tous les arrogants partis pris de la vieillesse farouche, s’évanouir devant le bleu regard de ceux qui n’ont pas vécu ; et c’est tout simple, car celui qui n’a pas vécu encore n’a pas fait le mal, il est la justice, il est la vérité, il est la blancheur, et les immenses anges du ciel sont dans les petits enfants. »
Victor Hugo, quatrevingt-treize, troisème partie, livre sixième, ch. II.
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# Colbert_
• 17/04/2009 - 19:21
Exigeons la démission de Borloo !
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